Vendredi, ce sera le 16 mars, date anniversaire de la loi de Ventôse. Si nous marquions l’événement ?

Nous avions évoqué, voici déjà un bail, l’idée d’une célébration ludique de notre fonction «unique». Oh, rien de bien extraordinaire, juste une occasion de penser à ce que nous sommes, et peut-être d’aborder autrement notre fonction… Aujourd’hui on fête un peu tout, pour ne pas dire n’importe quoi, comme autant de chapeliers fous organisant quotidiennement des «non anniversaires». Des «zones humides» aux marmottes, en passant par le «parler pirate», la lenteur, ou les gauchers, les journées se suivent et les célébrations se multiplient… Mais aucune d’entre elle n’est consacrée à notre profession (à moins de l’imaginer intégrée à la journée européenne de la Justice, le 25 novembre ?)

Notre rôle ne serait-il donc pas digne d’être souligné ? Ne devrions nous pas, nous, au moins le célébrer ?

Le 16 mars, anniversaire de la loi de Ventôse, semblait tout à fait adapté à cette démarche. C’est un peu notre nouvel an à nous, et, dès 2012 la proposition a été lancée – avec le succès qu’on connaît – : fêter le NOUVEL AN NOTARIAL

Mais voilà… Lorsqu’on en parle en juin, ou en novembre, l’idée semble soulever l’intérêt, il en est même pour s’enflammer et proposer une multitude d’idées plus originales et sympathiques les unes que les autres. Recontactez-les en février, et fort curieusement, ils ne peuvent rien faire car le 16 mars, ils ont «Aqua-Poney».

Cette année, notre loi fondatrice fête ses 215 ans. Malgré toutes les critiques, toutes les attaques, notre «service public» assume sans faiblir une mission à la difficulté croissante en maintenant un taux de réussite ahurissant de 99,99 % n’y a-t-il pas là de quoi célébrer ?

C’est pourtant à ce genre de détail qu’on ressent l’unité, la cohésion, l’esprit de corps. Mais peut-être nos instances craignent-t-elles de donner l’impression qu’une telle journée pourrait être interprétée comme une manifestation corporatiste, et préfèrent-elles, pour cette raison, et comme à l’habitude, que nous nous taisions d’une seule voix ?

L’an dernier, alors que quelques-uns affichaient l’ambition de faire de cette date du 16 mars la JOURNEE MONDIALE DU NOTARIAT et à ce titre de la faire inscrire dans l’espace demeurant vide sur le site journee-mondiale.com il leur avait été répondu «vous êtes les seuls à demander ça». Quant au CSN, sa seule réaction avait été un condescendant «vérifiez vos sources» en réponse à un twitt de «Services Négo»  évoquant l’événement.

Cette année, à titre exceptionnel le 16 mars coïncide avec le 3ème vendredi du mois de mars. Pas de chance ! La place est donc prise par la journée nationale du sommeil. Au fond, c’est peut-être un signe. Notre profession joue à la belle endormie depuis si longtemps, cette journée sera quand même un peu la sienne… Mais si vous avez, ne serait-ce qu’une pensée, vendredi prochain, ou si vous avez l’occasion de marquer un peu l’événement, n’hésitez pas à le faire savoir sur les réseaux sociaux ou à nous envoyer vos photos…

Et réservez dans vos agendas la date du 16 mars 2019… Il faut anticiper si on ne veut pas être pris de court :-)

Didier Mathy