A chanter sur l’air de la Chanson d’Alain Bashung
Ma petite entreprise
Connaît bien la crise
Frustrée elle exhibe
Des dossiers oubliés
Poussiéreux à souhait
J’ordonne une expertise
Mais la vérité m’épuise
Inlassablement se dévoile
Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je me dresse
Qui fait que je bosse
Le lundi
Le mardi
Le mercredi
Le jeudi
Le vendredi
De l’aube à l’aube
Une partie de la matinée
Et les vacances … Plus de vacances
Ma petite entreprise
N’est plus ma locomotive
Avance et peine
Au son des anaphores
M’attire vers le néant
Qu’importe
On importe
Qu’importe
On exporte
Le cadre
Qu’importe
La porte close
Interne
Mais pas en Chine
Ni au sud de la Péninsule
Arabique
Externe
Les lobbies à Paris
Les conseillers au Laos
A l’extérieur
Un système transposé
Mais à l’intérieur
A jamais déposé
Ma petite entreprise
Connaissait pas la crise
C’était avant
Espère la reprise
Plus maintenant
Débauche
Dorénavant
Mais la vérité m’épuise
Inlassablement se dévoile
Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je souque
Qui fait que je toque
À chaque député
Escalier C
Bâtiment B
À l’orée de ses lèvres
Qu’importe
Qui importe
Peu importe
Elle s’exporte
Je perds le nord
A Bruxelles
Quand je vois se poindre
La Pyramide
Au Louvre
Nez à nez
Mes lubies à Bercy
L’espérance sonne
Comme une trêve
A mes oreilles
Ma petite entreprise
Ne connaît que la crise
Détruite elle exhibe
Des restes éprouvés
Endurcis à souhait
Le lundi
Le mardi
Le mercredi
Le jeudi
Le vendredi
De l’aube à l’aube
La mort.
Arnaud Hote