Ce samedi matin, un brave homme voit de la lumière dans mon échoppe de tabellion des champs. Il sonne et entre, sans remarquer que l’étude est fermée le samedi…

Le client : bonjour maître, je suis Monsieur Machin (de l’air de celui qui pense que je ne connais que lui, bien sûr !), et je voudrais savoir la contenance de cette parcelle à… (et il me montre un bout de plan cadastral). Moi : bonjour Monsieur Machin ! Je suis tout seul ce matin et j’attends un rendez- vous (ce qui est rigoureusement exact), mais installez-vous donc ! Je vais voir ce que je peux faire.

Monsieur Machin s’assied, et je pianote fébrilement de mes petits doigts musclés, sur le clavier, pour obtenir le SPDC, qui, ô joie et délice, fonctionne. Je lui trouve sa parcelle, je la lui édite. Monsieur Machin est content.

Le client (surtout pour la forme) : je vous dois quelque chose ?

C’est là qu’il faut maintenant bien faire attention, pour comprendre comment et pourquoi il y a désormais un « avant MACRON » et un « après… ». A partir de désormais et jusqu’à dorénavant, on va appliquer soigneusement la lettre et l’esprit de la loi du Sire MACRON.

1°) Avant la loi, j’aurais répondu : « non non cher Monsieur, c’est gratuit ! L’étude est charmée de pouvoir vous rendre service« .

2°) Ce matin (donc après la loi), votre serviteur lui a dit froidement : « oui, cher Monsieur, ça fera tant« . Derechef, j’ai « pianoté » vite fait une facture d’honoraire et le client a payé cash. Content, il est reparti avec son extrait cadastral.

Elle est pas belle la vie ?

Paul-Etienne Marcy