Des petites scènes « rigolotes », on en a tous plein nos tiroirs de notaire des champs. En voici une toute récente…

J’ai authentifié hier une vente de bois, pour un prix de 1.200 € à partager entre une mère usufruitière et son fils nu-propriétaire. On a purgé 9 droits de préférence de propriétaires riverains, ainsi que celui de la Commune. On a notifié la vente à la SAFER. Afin d’écarter le droit de préemption de ladite SAFER, nous avions préalablement obtenu de la Mairie une attestation certifiant que les parcelles vendues se trouvaient dans un massif boisé de plus de 4 ha. On a mis à peu près 6 mois à se sortir de ce guêpier. Évidemment, l’acquéreur nous a agonisé au téléphone avec des « c’est trop lent » et « si ça continue, je vais voir ailleurs ».

Au résultat de ma taxe d’hier, j’ai gagné royalement 120 € HT. En outre, le logiciel de taxe me précise, avec une férocité absurde, que le « réajustement » est de 679,70 € HT. Sachant qu’un envoi recommandé avec A.R. coûte, sauf erreur, 5,93 € et que j’en ai fait 10 (dont 1 pour la SAFER), je me suis payé 59,30 € pour gagner 120 €. Plus les engueulades de l’acquéreur. Franchement, y’a plus « motivant », non ?

Paul-Etienne Marcy, notaire à Argentat (19)