Depuis quelques semaines, Jacques Vautier, notaire à Joué-Lès-Tours, est le nouveau président du réseau notarial « Groupe Monassier Patrimoine et Entreprise ». Rencontre…

 

 

Notariat 2000 : Vous venez d’être élu Président du Groupe. Quels sont vos objectifs durant votre mandat ?

Jacques Vautier : Perfectionner encore ce qui existe déjà, être toujours parmi les meilleurs et aussi poursuivre la mise en œuvre des projets du Groupe. Il s’agit notamment de soutenir le développement stratégique des offices, d’étendre le Groupe ainsi que notre réseau international et d’apporter notre contribution au débat national sur une grande profession du droit. Sur ce dernier point, nous sommes en complète adéquation avec le CSN. Nous pensons que la meilleure des réponses est dans nos actes. Il nous faut défendre nos fondamentaux, promouvoir une image dynamique du notariat, rester innovants pour montrer que notre profession est moderne. En tant que réseau notarial « privé », le Groupe Monassier Patrimoine et Entreprise n’a pas de propositions particulières à faire à ce sujet. Toutefois, comme nous avons toujours eu à cœur d’anticiper, nous avons mis en place un certain nombre de développements qui sont susceptibles d’intéresser le notariat dans son ensemble…

 

Notariat 2000 : Quels développements par exemple ?

Jacques Vautier : Il y a eu bien sûr la qualité, que nous avons initiée dès 1999. Aujourd’hui, nous mettons en œuvre le projet « Stratégie Management Structures horizon 2010 » (« SMS »). Il s’agit d’une réflexion plus stratégique que la qualité, elle prend en compte la dimension de chef d’entreprise du notaire. Elle consiste à définir le projet d’entreprise et la stratégie à mettre en place au sein de chaque office pour en améliorer le management et en garantir la pérennité. Votée en 2006, la démarche SMS Horizon 2010 a démarré en février 2007. 7 offices sont déjà en train de se l’approprier avec l’aide d’un consultant extérieur, l’objectif étant qu’elle soit rapidement étendue à toutes les études du Groupe. Dans le cadre de cette démarche, nous sommes en train de mettre en place des outils très pointus, comme un fichier-clients performant, pour permettre à terme à chaque office de cibler son offre de services et sa communication. Nous réfléchissons également à la création d’une « plate-forme de production » qui « traiterait » les actes les plus simples. Cette plate-forme est actuellement expérimentée à Gardanne (Marseille), mais, là aussi, l’idée est de mettre cet outil à la disposition de tous les offices du Groupe pour dégager de la disponibilité chez les collaborateurs au profit du conseil aux clients..

 

Notariat 2000 : Suite au départ d’anciens, certaines rumeurs sous-entendent qu’il y aurait eu « du rififi » au Groupe Monassier ?

Jacques Vautier : Pas du tout ! Pascal Julien Saint-Amand, Bertrand Savouré et leurs associés ont quitté notre réseau car, avec leur associé Paul-André Soreau, ils souhaitaient mettre en synergie les moyens financiers, intellectuels et humains de leur étude parisienne avec deux autres études situées dans les Yvelines (Andrésy et Le Vésinet). Les 3 études sont géographiquement proches, elles ont des liens naturels et les équipes se connaissent bien. Pascal et Bertrand aspiraient à plus d’autonomie. Ils voulaient développer leur activité de conseil sans forcément intégrer les 24 autres offices du Groupe. Se posait également la question de la dénomination du réseau, toute communication devant se faire sous la bannière « Groupe Monassier Patrimoine et entreprise ». Nous en avons discuté et, très vite, la solution de créer un autre réseau s’est imposée. Nous conservons d’excellentes relations et la création d’Althémis n’exclut pas des actions communes, notamment dans le domaine de l’international avec le Groupe International Patrimoine et Entreprise (GIPE) dans lequel nos deux groupes cohabitent.

 

Notariat 2000 : Comment faut-il interpréter la démission du Président Philippe Durand ?

Jacques Vautier : Philippe Durand a démissionné de son poste de président, mais n’a pas quitté le Groupe ! Il a été réélu au comité directeur a en charge le suivi du projet SMS Horizon 2010.. En provoquant une élection, Philippe a souhaité rajeunir et faire évoluer le CD. C’est ce qu’il s’est passé avec l’arrivée de Benoît Coquet (36 ans), de Philippe Rebattet (35 ans), s’ajoutant à Stéphane Bertoux (38 ans).

 

Notariat 2000 : Le Groupe porte toujours le nom de son fondateur et communique sous cette bannière alors que Bernard Monassier, notaire à Paris, n’est plus président depuis 2004. Un changement de dénomination est-il envisageable ?

Jacques Vautier : Ce n’est pas d’actualité. Mais si la question était soulevée et si c’était justifié pour une nouvelle orientation stratégique, nous n’hésiterions pas à mener cette réflexion. Le changement de dénomination doit être en cohérence avec l’évolution du Groupe. Il ne peut se faire que dans le cadre de la stratégie qu’on veut développer.