
L’appétit dévorant de nos « amis » du Barreau devient boulimique et clairement affiché. Dans La Tribune du 14 mai, le Président du Conseil national, Paul Iweins, signe un article argumenté, calme mais offensif expliquant doctement l’inévitable fusion. Quelques jours plus tôt, le 5 mai, le même président, qui était présent au Congrès des notaires de France, se lâchait dans une courte interview accordée au Figaro : « Le notariat serait une spécialité de la profession d’avocat ». Nous voilà prévenus ! Entre la commission qui veille à Bruxelles et le Barreau qui gronde, nous serions naïfs d’espérer passer entre les mailles du filet. Le gouvernement actuel ne sera pas éternel et sa « protection » claironnée se retournera. Notre seule défense se réduira alors à nos propres forces. Certes, rien n’est perdu, mais se cantonner à nos actuels arguments risque de se révéler un peu court ! Nous disposons, semble-t-il, de quelques années pour nous préparer. N’en rien faire serait suicidaire ! Sans doute, nos anciens pourraient résister, mais nos jeunes sont à prendre en compte. Sans activité hors monopole, que feront-ils ? Diversifier nos activités se révélerait une solide planche de salut. En tout cas, ne comptons sur personne que sur nous-mêmes !