Les 27 et 28 janvier à Londres, le Mouvement Jeune Notariat a rencontré des solicitors et des « scriveners notaries ».

Pour MJN, il ne suffit pas « d’être pour l’Europe », encore faut-il se donner les moyens de créer ce vaste réseau de notaires européens dont rêve le Président Jamar. La tenue du Comité de direction dans des capitales européennes poursuit ce même objectif : nouer des liens étroits avec les divers notariats, apprendre de l’autre pour mieux travailler ensemble. Ainsi, quoi de plus logique, après Bruxelles et Barcelone, que de faire étape à Londres…
Pour se familiariser avec le notariat anglais, la délégation s’est notamment rendue à l’étude De Pinna, dont la spécificité est d’être qualifiée en droit anglais et dans le droit d’autres pays européens et qui est habilitée à établir des actes destinés à être utilisés à l’étranger. Elle y a été accueillie par l’un des associés, Robert Urquhart, notaire à Londres, responsable du département de droit français du Cabinet et avocat à la Cour de Paris. On compte aujourd’hui environ 800 notaires (dont 25 dits « notaries scriveners ») en Angleterre.
Leur rôle essentiel est d’attester et de rédiger des actes ou documents émanant d’un pays de la « common law » dans une forme qui prendra effet dans un pays du droit civil. En Angleterre (comme au Pays de Galles), la profession juridique et judiciaire est divisée entre les solicitors (100.000) et les barristers (8500), ces derniers pouvant être assimilés aux avocats.
Une visite de l’Etude Blake Lapthorn Linnell solicitors, une firme bien établie sur Londres (le cabinet comprend plus de 600 personnes dont 250 juristes et 78 associés), a d’ailleurs permis de mieux cerner cette profession juridique et judiciaire indépendante qui répond à des règles strictes de déontologie édictées par la Law Society.
La délégation a été reçue par deux français, Christophe Dutertre et Philippe Pedon Lavaux, ce dernier ayant la particularité d’être diplômé notaire, solicitor et consul honoraire de France. L’occasion pour la délégation d’en savoir plus sur le fonctionnement de cette firme, décrite par Philippe Pedon Lavaux comme « une machine de guerre lourde mais efficace et qui est dotée d’un département marketing ! », et de découvrir certains aspects du droit anglais…