Comment se porte le marché immobilier ? Arrêt sur image et projection à travers cette 93e tendance du marché immobilier rédigée le 30 juillet 2013. Les résultats sont issus d’une enquête réalisée, de mai à juin, auprès d’un panel de notaires, répartis sur toute la France.

Tendance concernant l’activité


L’amélioration de l’activité dans les services de négociations a été sensible fin juin. La proportion des études enregistrant une augmentation du nombre des compromis signés est ainsi passée de 18 % à 23 % en           2 mois. Elle semble, en partie, le fruit de l’abondance des annonces proposées sur les sites notariaux et un phénomène saisonnier lié à l’approche des vacances. Acquéreurs et vendeurs s’empressent de conclure redoutant qu’après la période estivale, les conditions de la rentrée leur soient moins favorables. Mais cet emballement ne devrait pas se poursuivre cet été. Les prévisions d’activité pour les 2 mois à venir demeurent très en retrait : seule 9 % des sondés demeurent optimistes contre 52 % pessimistes.

Tendance concernant les prix


Ces prévisions pessimistes sur l’activité des tous prochains mois s’accompagnent d’anticipations baissières sur les prix. Le coût d’arrêt enregistré ce mois-ci sur la baisse des taux, laisse augurer leur remontée en automne. Pour le moment, avec un niveau de transactions réduit à 664  000 contre 800 000 en 2011, ce sont surtout les biens de qualité et à petit prix qui s’échangent. Cela maintient un niveau de prix artificiellement élevé. Comme le remarque, avec humour, un notaire de Dordogne, « ce n’est pas parce qu’il se vend beaucoup de Logan que cela fait baisser le prix des Ferrari ! ». La plupart des mesures annoncées par le gouvernement n’apparaissent pas de nature à changer cette tendance. L’encadrement des loyers n’incite pas les investisseurs à venir sur le marché, la libéralisation des taux de transaction risque de pénaliser les acquéreurs. Seule l’imposition des plus-values dont le délai maximum pourrait être ramené de 30 à 22 ans, devrait faciliter les échanges sur le marché peu vivace des résidences secondaires.

Le conseil des notaires


A plus long terme, le pessimisme des notaires demeure ou s’accentue. Ils sont maintenant 75 % (contre 67 % deux mois plus tôt) à conseiller la vente d’un premier logement avant l’acquisition d’un second. Pour les terrains, l’indécision prend des proportions importantes, faisant un bond de 6 % à 16 %. Les conseils à l’achat se réduisent de 40 % à 34 %, signe que l’inquiétude gagne sur l’évolution du marché. A ce propos, Me Le Besnerais à Mortain en Normandie précise que « les prix sont en hausse seulement pour les terrains agricoles, les terrains à bâtir n’étant pas concernés par cette tendance ».

Évolution de l’environnement économique
Les derniers chiffres publiés par l’Insee, le 23 juillet dernier, semblent vouloir contredire le pessimisme engendré par les déclarations des économistes sur la santé de notre économie. Le climat général des affaires s’améliore et le moral des industriels continue de progresser avec un score de 95 contre 93 un mois plus tôt. Ce qui semble donner en partie raison au chef de l’Etat. Pour autant, cela ne signifie pas encore que la reprise est là, le nombre des chômeurs continuant à croître inlassablement…