On n’aura pas pu passer à côté ! Le « pass’ sanitaire » nous a envahis en cette année 2021. Il faut dire que c’est la mode du pass’. On avait eu le Pass’foncier, j’ai moi-même créé le Pass’droits1 il y a… 10 ans, mais c’était des trucs faits pour augmenter les droits, pour simplifier l’accès à un marché, à un service, au lieu d’en restreindre l’accès.
Rien à voir avec le pass’ sanitaire qui oblige ceux qui l’ont à le présenter et à justifier de leur identité à chaque fois qu’ils veulent faire la ribouldingue et qui oblige ceux qui ne l’ont pas à se faire trifouiller le nez tous les 2 jours. Il faut dire que quand un gouvernement s’empare de la mode, c’est que ce n’est plus la mode ou bien qu’il s’agit de masquer un outrage social. Mais qu’est-ce que cela peut bien nous faire, à nous lecteurs de Notariat 2ooo, vaccinés ou pas ?
Eh bien comme souvent, et c’est vraiment bizarre, on ne sait pas qui est le reflet de l’autre, mais le notariat et l’État marchent de conserve ! C’est fou ça. Et on en a un nouvel exemple avec le pass’sanitaire ! La démonstration suppose toutefois quelques explications.
À la mode de l’ADblue !
Vous ne connaissez pas l’ADblue ? Eh bien c’est le nouveau venu de nos produits du monde automobile : c’est de l’urine de porc améliorée dont on doit rassasier nos voitures tous les 7 500 bornes environ. À quoi cela sert-il ? En gros à rien… car c’est censé réduire la pollution mais je me suis laissé dire que les bidons en plastique n’étaient pas forcément l’idéal pour la planète. Or, pour réduire la pollution atmosphérique, on produit un adjuvant nouveau commercialisé chaque année en France au moyen de 2 millions de bidons en plastique… Et je ne vous dis pas à l’échelle de la planète. Soit. Mais quel rapport avec le notariat ? Eh bien, le rapport, il est dans la sanction de cette obligation. L’adjuvant ne sert pas à démarrer un moteur ni à l’utiliser pour rouler. Pourtant, si vous manquez d’ADblue, patatra, vous ne pouvez plus démarrer votre véhicule. Donc, que la voiture marche ou pas, que vous le vouliez ou non, il FAUT mettre de l’ADblue, sinon votre voiture ne sert plus à rien. Ça ne vous fait pas penser à quelque chose ? Cherchez bien…
Perval et publicité foncière
Bingo ! Cher lecteur tu as trouvé l’ADblue du notariat !! Bon, c’est facile aussi, il suffit de lire Notariat 2ooo après tout… Et décernons un satisfecit au Président du Conseil supérieur du notariat qui a introduit le concept d’ADblue !
Comment ça ? Eh bien, si tu ne mets pas l’ADblue de marque Perval dans le dossier de vente, tu ne peux pas démarrer le véhicule Télé@ctes. Géniaaaaaal ! Bon, est-ce légal ou pas, qui a décidé, au point où on en est, on s’en fout ! C’est la nouvelle normalisation, c’est comme avec les gosses : pas de bras, pas de chocolat. Un gosse, par essence, ne peut pas raisonner (avant l’âge de raison). Il ne peut pas non plus porter plainte, pour si peu… On lui applique donc un régime de punition occasionnelle. Mais ici, avec l’ADBlue, c’est l’amour filial en moins et donc ça s’apparente plutôt au dressage des animaux domestiques. C’est la nouvelle normativité du CSN. C’est certainement enseigné à l’ENA et on n’aura pas de mal à remonter la filière pour trouver comment ce virus a infesté le notariat. Or, voyons comment le notariat partage ce virus avec l’État.
Les citoyens ravalés au rang de… sujets, sire !
Je doute qu’on enseigne la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen à l’ENA. Par contre, qu’on enseigne l’art de gérer les masses, qu’elles soient considérées sous forme de produits, de flux ou d’humains, ça, je veux bien le croire. Au point que pour éviter qu’on puisse vérifier ce qu’il en est, le plus adepte de la méthode a fait disparaître l’ENA. Habile. C’est donc désormais en mode kabbale, sous le manteau, que se transmet le savoir permettant de faire obéir des citoyens libres à la manière de sujets serviles, inféodés au bon vouloir du monarque. Il faut bien bâtir des Bastilles pour que l’Histoire remarque ceux qui les détruisent ! Jusqu’ici, l’État avait expérimenté la chose avec parcimonie. Quelques radars automatiques couplés à une réduction imbécile de la vitesse, la suppression des guichets humains dans l’Administration remplacés par des robots numériques… Au moins c’était pareil pour tous. Mais là on franchit une étape. L’ordre, qui en démocratie se veut général, abstrait et contrôlé par un pouvoir judiciaire indépendant, devient une normalisation casuistique par émiettement des obligations en fonction des catégories humaines. Et si on dénonce cet état de choses, on vous engueule avec des arguments ad personam du style : complotiste !
Modèle notarial
À l’heure où on transformait le notariat en entreprise financière, je m’étais permis d’alerter que le notariat, tel qu’il était structurellement, devait au contraire servir de modèle humain de régulation sociale.
J’ai eu le succès de Saint Jean dans le désert. En escomptant que la réforme déontologique de la profession soit épargnée par le même virus d’un pouvoir privatisé, j’aspire à avoir celui de La Boétie.
(1) www.passdroits.fr