Vite fait, une petite anecdote piquante. L’étude a réalisé le 28 novembre dernier un acte de vente, que nous avons déposé très vite au Service de publicité foncière. Ledit Service est particulièrement diligent, à tel point que l’acte a été publié le 1er décembre, et m’est revenu le 9 décembre.

Je n’ai jamais vu une telle efficacité, en 40 ans de métier. Ce sont probablement les champions de France actuels dans cette discipline. Je m’en suis ouvert par téléphone auprès du responsable de ce Service en lui demandant, pour plaisanter, si je pouvais écrire à Bercy pour faire part de mes félicitations pour la bonne tenue du service public. Le responsable m’a dit : « Surtout n’en faites rien ! Comme notre Service marche très bien, c’est suspect aux yeux des supérieurs, qui pensent qu’on n’a rien à faire !« .  Il m’a dit aussi qu’un autre Service de publicité foncière, dans le même département, marche très mal et génère des délais de plusieurs mois. Eh bien, Bercy voit d’un meilleur œil le service qui ne marche pas, plutôt que celui qui marche. Il me dit aussi : « On parle même de nous enlever du personnel… Plus on marche bien, plus on est mal vu !« .

Pour la réforme des notaires, c’est pareil : comme ça marchait très bien, c’était trop beau, et il fallait casser cette harmonie ! C’est chose parfaitement réalisée à présent. Montebourg et Macron, trois p’tits tours et puis s’en vont, et dém…dez-vous tout seuls maintenant. Coluche disait opportunément, il y a déjà 40 ans environ : « les technocrates, tu leur donnes le Sahara, 5 ans après il faut qu’ils achètent du sable ailleurs ». L’anecdote piquante que je laisse à votre sagacité illustre admirablement ce propos.

Paul Etienne Marcy, notaire à Argentat (Corrèze)