Nouvelle tendance du marché immobilier à travers notre enquête réalisée courant février auprès d’un panel de notaires et négociateurs répartis sur toute la France…
Tendance concernant l’activité
À Laval, Limoges ou Bordeaux, nos correspondants signalent qu’une certaine pénurie de biens à la vente commence à se faire sentir. Toutefois, les prévisions d’activité demeurent bonnes, même si le climat électoral et ses incertitudes risquent de peser sur le volume des transactions.
Tendance concernant les prix
On observe une accélération sensible de la montée des prix dans la plupart des grandes villes. C’est particulièrement vrai sur l’arc atlantique où l’arrivée prochaine de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) semble booster le marché. En revanche, les prix ne décollent pas dans de nombreuses cités provinciales, souvent mal desservies par les transports publics. Ainsi, 14 % de nos correspondants (contre 7 % en décembre 2016) prévoient une augmentation des prix des logements alors que parallèlement 23 % (contre 9 % en décembre 2016) misent sur une baisse. Les prix des terrains et des commerces sont touchés dans des proportions similaires.
Le conseil des notaires
Malgré un léger repli sur l’évolution des prix à court terme, notre panel semble confiant sur la tendance future (au-delà des élections). 48 % des notaires interrogés (contre 29 % en décembre) privilégient l’achat d’un nouveau logement avant la revente d’un bien existant. Cette forte hausse signifie qu’ils sont de plus en plus nombreux à croire que les hausses actuelles constatées dans les grandes villes peuvent se généraliser.
Évolution de l’environnement économique
Alors que les courants populistes souhaitent désintégrer l’Europe, la reprise économique apparaît comme le meilleur des antidotes à leurs invectives. Suivant Mario Draghi, président de la BCE, « le risque de déflation a largement disparu, le taux de chômage est au plus bas depuis 2009 et le coût du crédit aux PME baisse dans le sud de la zone euro ». Il table sur une croissance de 1,8 % en 2017 avec une inflation de 1,7 %. Face à l’atonie des salaires, il maintient ses soutiens à l’économie en poursuivant ses rachats de dettes publiques et privées jusqu’en décembre. Cette amélioration de la santé de l’économie européenne atteint aussi la France, puisque les créations d’emplois dans le secteur marchand ont atteint le chiffre de 191 700 en 2016. Du jamais vu depuis 2007 !
Bernard Thion, le 19 mars 2017