Le Secrétaire d’État aux transports a présenté, le 4 avril, sa « feuille de route » pour en finir avec le conflit opposant taxis et VTC. Il y est évoqué le principe d’un fonds de garantie pour les taxis qui doit permettre « le rachat par l’État des licences cessibles, pour les chauffeurs de taxis volontaires ».

Dans un article paru dans le Figaro, il est précisé que « seules les licences acquises à titre onéreux pourront être rachetées. Autrement dit, les chauffeurs ayant attendu parfois plusieurs années pour avoir accès à une licence délivrée gratuitement ne sont pas concernés ». Et d’ajouter :  » Si le principe de ce fonds a été entériné, de nombreux points restent à préciser. À commencer par le montant que l’État est prêt à payer. Le prix payé pour racheter les licences pourra différer d’une licence à l’autre et aura pour référence le prix d’acquisition, corrigé de l’inflation. »

Pour financer ce fonds de garantie, l’État ne sollicitera pas le contribuable… mais compte sur « la solidarité au sein du secteur ». Une taxe sur chaque course effectuée, imposée aux taxis comme aux VTC, serait une piste. Le dispositif pourrait aussi s’appuyer sur la distribution de nouvelles licences incessibles «pouvant donner lieu à rétribution» pour l’État.

Comment expliquer cette compréhension de nos hauts fonctionnaires à l’égard des taxis ? Ont-ils eu peur qu’ils bloquent l’Euro de football cet été ? Comment accepter que les taxis obtiennent un tel avantage alors que les notaires, eux, devraient subir les conséquences induites de la Loi Croissance et Activité… et parfois même mourir en silence ?