Du 28 au 30 novembre, c’est sur les valeurs fondamentales du notariat que va débattre le parlement du Notariat, sous la houlette du très charismatique Eric Durand (dont le mandat de président vient d’être renouvelé) et de son rapporteur général Rémi Balland, notaire à Châlons-sur-saône (71). Un thème d’actualité et la promesse de trois jours d’introspection, qui pourraient bien être pimentés par la présence dans l’équipe des rapporteurs de deux collaborateurs : Isabelle Ferrari et Stéphane Hodel. Rencontre.
De G. à D. l’équipe 2005 : Jean-Michel BALIGAND, notaire à CLUNY (71) Stéphane HODEL, notaire stagiaire à PUTEAUX (92) chez Me STROCK Isabelle FERRARI, notaire assistant à MONTREUIL (93) chez Me DUMONT Denis WATIN AUGOUARD, notaire à PARIS (4ème) Rémy BALLAND, rapporteur général, notaire à CHALON SUR SAONE (71)
Un vent d’air frais pourrait bien souffler sur la prochaine session de l’Assemblée de Liaison…
Le 28 novembre prochain, Stéphane Hodel, notaire stagiaire à Puteaux et Isabelle Ferrari, notaire assistant à Montreuil, vont vivre leur première Assemblée de Liaison en tant que rapporteur. Un jour à marquer d’une pierre blanche car c’est la première fois depuis la création de l’Assemblée de Liaison que deux collaborateurs intègrent l’équipe intellectuelle.
Pour Stéphane, l’aventure a commencé, l’année dernière, à Séville lors du congrès Jeune Notariat (« Le Notaire face aux consommateurs ») où il était rapporteur. Parmi ses propositions, un vœu « de cohésion », visant à « inciter la participation de tous, notaires et collaborateurs, aux structures professionnelles » (tiens, tiens…) ! Dans la salle, le Président Durand le prend au mot et lui propose illico d’intégrer l’équipe de la prochaine Assemblée de Liaison. Stéphane accepte, sans trop y croire. « Je savais que statutairement ce n’était pas possible » explique-t-il. Mais c’était sans compter sur la détermination d’Eric Durand… C’est Rémi Balland qui « recrutera » Isabelle Ferrari, rencontrée quelque temps auparavant sur un dossier commun. Séduit par la qualité de réflexion de la jeune femme, il lui demande de rejoindre l’équipe. Isabelle dit oui, sans trop savoir où elle met les pieds, ignorant tout ou presque du « Parlement du Notariat ». « Je suis le quota féminin de l’équipe » lâche-t-elle avec humour. Depuis, bien de l’eau a coulé sous les ponts et, en un an, notre tandem de « fantassins » a pris du « poil de la bête ». « L’équipe, on s’y sent bien explique Isabelle. Cela tient certainement à la personnalité d’Eric Durand et de Rémi Balland qui nous ont tout de suite mis à l’aise et n’ont fait aucune différence avec le reste des rapporteurs. Pour eux, nous sommes des futurs confrères. De même, les contacts avec les délégués départementaux et régionaux ont été plutôt bons, même si certains ont été un peu surpris au début… ». S’imaginant une assemblée de liaison aux rouages plus lourds, Stéphane Hodel avoue avoir été frappé par la qualité d’écoute et l’extrême tolérance de l’équipe et du bureau. « Tout de suite, nous avons eu carte blanche pour préparer notre rapport. Nous ne subissons aucune censure. Et s’il nous arrive d’être en désaccord sur certaines propositions, nous en débattons, toujours d’une manière constructive, ce qui nous permet d’affiner notre pensée et de mieux articuler nos propositions. La rencontre avec les délégués départementaux et régionaux a été également extrêmement formatrice et nous laisse d’ailleurs imaginer le type de débat que l’on pourra avoir. Sur certaines propositions, ce sera un vrai moment de bonheur ! ».
Finies donc les émotions et les appréhensions du début, oubliés leurs complexes quant à leur statut de collaborateurs. Au contraire, Stéphane et Isabelle y voient un atout considérable : l’opportunité de faire entendre la voix des collaborateurs sur un sujet aussi sensible que celui des valeurs fondamentales. Une notion essentielle qui leur a inspiré, promettent-ils, quelques jolies propositions (notamment sur le statut du collaborateur, mais chut !), une réflexion sur les perspectives d’avenir de la profession et son ouverture à l’Europe (dont Stéphane est assez fier…), et qu’ils font rimer avec « humanisme » et « loyauté », notamment envers le collaborateur. « Et il y a à dire ! » nous lâchent-ils, dans un sourire entendu.
A suivre…