L’enquête de satisfaction représente un des outils de base de la démarche qualité. Et les offices ont un intérêt évident à la pratiquer. Comment progresser sans demander à sa clientèle son sentiment sur les services proposés et rendus, sans l’interroger sur la façon dont ils pourraient être améliorés ?

Mais l’enquête doit se pratiquer dans les deux sens. Car nous sommes tous, à tour de rôle, client ou fournisseur. Quoi de plus normal que d’interroger les notaires sur la qualité des différents services et produits qui leur sont proposés par leurs fournisseurs-partenaires ? Et quoique puissent en penser certains, quoi de plus naturel que de leur demander ce qu’ils pensent des services rendus par les différentes instances et institutions de la profession ?

 

Une enquête de satisfaction n’a pas pour objectif de « critiquer » mais de faire circuler les (bonnes) idées et de déceler les attentes implicites des clients. Par exemple, trouver auprès d’un même interlocuteur une réponse à de nombreuses préoccupations.

Il semblerait que le Crédit agricole l’ait bien compris en ouvrant des services de négociation immobilière (cf. article de J.C.Bigot page 6 et 7). Au moment où une profession aussi puissante que la banque se préoccupe d’offrir le « full service » en matière de gestion de patrimoine, est-il raisonnable que le notariat se cantonne au seul exercice de son « domaine de compétence réservé », et accepte, sans réagir, l’intrusion de la concurrence dans des secteurs d’activités qui font pourtant partie de son savoir-faire ?