La chute importante d’activité, prévue pour la période estivale, ne s’est pas traduite dans les faits. D’où un regain d’optimisme pour la rentrée. Les baisses de prix perdent du terrain. Pour autant, les hausses de prix demeurent l’exception. Arrêt sur image sur la tendance du marché immobilier à partir des réponses obtenues en août, auprès d’un panel de notaires négociateurs répartis sur toute la France.

Tendance concernant l’activité

La période de calme estival envisagée par nombre de négociateurs ne s’est pas réellement traduite dans les faits. Même dans les cités éloignées des lieux de villégiatures, telles Dijon, Macon, Agen ou Châtellerault, l’activité de nos correspondants a été meilleure que prévue. Certains comme Mes Terlin et Mouette à Honfleur, s’en inquiètent déjà : « Nous allons commencer à manquer de produits compte tenu de la reprise du nombre des transactions depuis le premier semestre 2015 dû à la baisse des prix et au taux d’intérêts particulièrement bas« . Aussi les prévisions d’activité à fin octobre reprennent-elles le chemin ascendant qu’elles suivaient depuis le début de l’année.

Tendance concernant les prix

De mois en mois, les baisses de prix semblent perdre du terrain. Pour la plupart des notaires, cette lente reprise du marché s’explique à la fois par le niveau des taux d’intérêts, qui demeurent très faible, et une amélioration des perspectives économiques qui tend à stabiliser les prix.

  • Pour les logements, 51 % de nos correspondants (contre 60 % en juin) avaient observé, fin août, des prix en déclin. Il n’en reste qu’un peu plus d’un tiers (34 %) pour prévoir la poursuite de cette tendance baissière lors des deux prochains mois. Seuls 3% anticipent une augmentation des prix dans leur secteur d’activité.
  • Pour les terrains, aucune hausse n’est envisagée pour le moment, mais seules 40 % des études prévoient leur baisse dans les deux mois à venir.

Le conseil des notaires

Les conseils des notaires ont peu évolué depuis notre enquête du mois de juin. 60 % d’entre eux sont partisans de la vente en premier et 40 % préconisent d’abord l’achat. Cette situation donne le sentiment d’un marché se rapprochant petit à petit de son point d’équilibre, celui où acheteurs et vendeurs seront satisfaits des prix du marché. Au niveau des terrains, 12 % des notaires conseillent d’attendre. Cette proportion dénonce plus d’incertitude sur les perspectives à venir.

Évolution de l’environnement économique

Même si la croissance n’est pas encore au rendez-vous, l’époque du « french bashing », du dénigrement systématique de notre situation économique et politique, semble enfin s’éloigner. On redécouvre que, sur le plan mondial, la France domine bien des secteurs d’activité. A commencer par les industries du luxe dont elle détient le leadership incontesté. La production y est réalisée à 95 % sur notre territoire, alors que 90 % en est exportée. A cela, il faut bien sûr rajouter l’aéronautique, les infrastructures ferroviaires et routières (dont les réseaux sont parmi les plus performants au monde), le tourisme avec le record mondial de 85 millions de touristes, la gastronomie, les télécoms et les industries culturelles qui pèsent plus que l’automobile ! Cerise sur le gâteau, nos mathématiciens sont réputés dans le monde entier et nos start-up demeurent bien plus dynamiques que celles de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Cette prise de conscience un peu tardive sur notre avenir ne peut qu’influencer favorablement le marché immobilier.

bthionBernard Thion