Je viens de passer 10 jours de vacances en Andalousie. Délicieuses sauf un zeste de consternation notariale : le mari d’une amie de ma compagne, espagnol, travaillant au Luxembourg, avec qui nous dinions comme l’an dernier, me demande où on en était maintenant avec la réforme Macron…
Je lui explique que, très concrètement, c’est 15 % de chiffre d’affaires en moins.
Le mari espagnol : Ah bon, pourquoi ?
Moi : Eh bien parce que le tarif a baissé, et donc forcément mon CA baisse !
Le mari espagnol (tout à fait sincèrement) : Mais pourtant, si le coût de la prestation baisse, ça devrait augmenter le volume des prestations puisqu’elles sont meilleur marché…
Moi : Eh bien non, car le service vendu par le notaire n’est pas une marchandise ! Ce n’est pas parce que la prestation est moins chère que, pour autant, on fait 2 contrats de mariage au lieu d’1, ou 2 achats de maison au lieu d’1. Et puis c’est stupide, mais on ne meure qu’une seule fois….
Et d’en conclure qu’il faut absolument remédier à ça ! Remédier au fait de mourir une seule fois ! Car remédier à l’opinion des hauts fonctionnaires (selon lesquels baisser le coût augmente le volume), ça c’est surhumain, surnaturel, et même Dieu seul ne le saurait pas… »
Étienne Dubuisson