L’académie nous avait donné précédemment la définition du mot “ignicole”. Le Conseil des sages a planché ce mois-ci sur le mot “jaboter”.

 

Jaboter : Précisons tout d’abord qu’il ne s’agit pas de la prononciation désastreuse d’une victime de la grippe A qui citerait le titre d’une œuvre de Charles Perrault. Résultant probablement de l’analogie entre le jabot, appendice de mousseline ou de dentelle, attaché à l’ouverture de la chemise des hommes au niveau de la poitrine et la célébrissime cravate, le terme “jaboter” caractérise avec précision la communication officielle de la profession notariale. Celui qui jabote, en effet, parle beaucoup, mais d’une voix peu élevée, et énonce en général une quantité de choses peu intéressantes. Difficile dans ces conditions d’être entendu. Et on finit naturellement par jaboter en touche ! Mais comment être efficace lorsqu’on est essentiellement occupé à “faire jabot” ou encore à “se remplir le jabot” ? Si nous n’en étions pas à la lettre “K” nous aurions volontiers, le mois prochain, défini le mot “Hurler”. Nous devrons donc, à notre grand regret, nous en tenir à la définition du mot “Khon”.