Il n’est sans doute pas inutile de le rappeler à nos jeunes lecteurs (du reste avons-nous de jeunes lecteurs ?) pour leur éviter la tristesse de la défaite s’il leur arrivait de jouer à « pigeon vole » :

NON, notaire ne vole pas !

Notez bien que les notaires aimeraient voler : c’est un excellent moyen de prendre de la hauteur et de dominer la situation… Mais, hélas, « le drôle d’oiseau qui vole avec une seule plume » et « comme les perdreaux, vole en compagnie », reste du domaine de la légende. Incapable de se soutenir en l’air et encore moins de s’y mouvoir, le notaire ne se trouve bien que sur le plancher des vaches. N’allez pas pour autant le traiter de « rampant », vous seriez injuste ! Le notaire se tient debout malgré les volées de bois vert qu’il subit depuis quelque temps, toujours prêt à voler au secours du droit latin dont il est l’ardent défenseur face à ceux qui voudraient, depuis toujours, lui voler la vedette…

Quant au sens figuré, eh bien justement, c’est un concept qui, sauf exception rarissime, lui est totalement étranger. Du reste, à ce sujet, il n’est pas inutile de rappeler, de temps à autre, cette expression typiquement américaine : « Il fait réellement un froid épouvantable ce matin, j’ai même vu des avocats avec les mains dans leurs propres poches ! ».