La vague « Obama » a déferlé sur la France. Et pourquoi pas à la tête de nos instances un président jeune et métis, élu librement ?

 

MOI : J’ai rêvé que le notariat était atteint par l’Obamania…

Moi : Un Président métis, jeune, élu par les notaires, ce n’est pas pour demain la veille ! Mais quel intérêt verrais-tu à des élections libres ?

MOI : La fin du système des cooptations, c’est l’information pour tous, la suppression des zones d’ombres. Avec la cooptation, le notariat cultive ses secrets, choisit ses mandarins, et pèse fortement sur les esprits libres.

Moi : Veux-tu signifier que la France des élites, des cumuls de fonction, voire des parachutes dorés et des tours de table arrangés avec les mêmes, trouverait son double avec le notariat ?

MOI : C’est un jeu de miroirs. Comment pourrait-il en être autrement ? Peux-tu me dire quel pourcentage de notaires connaît le montant exact de l’indemnité du Président du CSN, d’un CR, d’une Chambre ou des missionnés du CSN ? Peut-être à peine 1 %… Est-ce normal ? Certes, on ne peut pas tout dire à tous les confrères car il y a chez nous, comme dans l’Etat, une notion de « Secret Défense ». Mais entre la pénombre, la semi-clarté et la transparence, n’est-il pas possible d’organiser des niveaux d’information correspondant à des niveaux de responsabilité ?

Moi : D’autant que notre responsabilité est importante en ces temps de crise. Le journal Marianne, contestataire s’il en est, n’a-t-il pas titré au mois d’octobre « Les notaires, dernières valeurs refuge » !

MOI : Lutter contre le malthusianisme (sous le pression de la Chancellerie), revoir et expliquer le tarif, organiser des congrès pour soutenir la réflexion législative, assurer la rédaction des actes comme un véritable service public, porter loin dans le monde les vertus de l’authenticité et l’éthique qui lui est attachée, c’est bien ! Mais de grâce, laissons respirer démocratiquement l’édifice notarial et donnons aux notaires le droit de choisir leur plus haut représentant. Sachant – je le dis comme je le pense-, que si j’avais eu à voter j’aurais désigné le Président actuel Jean-Pierre Ferret, dont le parcours témoigne d’une bonne connaissance du notariat dans sa diversité.

Moi : Et après, en cas d’élection libre ?

MOI : Tout suivra presque mécaniquement. Comme tout changement important, le symbolique compte autant que la pratique. En l’occurrence, ce sera un mariage des deux pour la sauvegarde de la profession notariale et son devenir.