Un de nos vieux amis, maintenant retiré de la vie professionnelle mais toujours attentif à l’évolution de la sphère notariale, nous faisait part récemment de sa légère déception
il lui semblait que les colonnes de Notariat 2000 ne relayaient plus avec la même intensité la pensée de Louis Reillier dans sa dimension humaniste et chrétienne. Comment ne pas être attentif à cette remarque, comment y répondre dans un monde devenu plus que jamais adorateur du dieu argent, avec une jeunesse donnant parfois l’impression de n’être obsédée que par la culture de son nombrilisme ?
Cette jeunesse ne sait plus communiquer. Ou elle communique trop et mal. La communication virtuelle entraîne le repli sur soi et le repli sur soi exclut inévitablement le sens de l’autre. Or le sens de l’autre n’est-il pas la vertu fondamentale de l’humanisme, celui que prônait et vivait mon père ? Mais quels jeunes aujourd’hui entendent parler d’humanisme ? Le mot même fait-il encore partie de leur vocabulaire ?
Dans ce nouveau monde, si complexe et différent de celui de ma génération où il nous semblait que le mot espérance avait encore du sens, ne nous appartient-il pas de porter à nouveau le message de valeurs en péril comme le respect et la générosité ? Le notariat lui- même ne trouve-t-il pas sa légitimité dans le service à l’autre ? La qualité de son service, surtout en cette période où il doute de son avenir, ne serait-elle pas sa vraie valeur ajoutée ?
A nous tous, je souhaite de retrouver le sens d’un message porteur d’une vraie espérance. Optimisme et confiance en la vie sont les deux autres vœux qui me sont chers pour 2012 et que je formule pour vous tous, très chers lecteurs.