L’actualité notariale s’impose, lorsque les avis s’opposent… Surtout si cette actualité cerne au plus près la problématique du devenir de la profession. Que nos fidèles abonnés nous pardonnent, nous avons estimé que les opinions exprimées dans ce numéro, celles du Conseil supérieur du notariat comme celles du Syndicat et du Mouvement Jeune Notariat, étaient suffisamment contrastées pour mériter d’être portées à la connaissance de tous les notaires.

 

Dans ce débat pourtant essentiel, Notariat 2000 ne prend pas position. Parce que sa vocation consiste d’abord et surtout à informer, à être un espace de liberté autorisant l’expression de toutes les opinions. Nous croyons que la confrontation des idées demeure le premier facteur de progrès et aussi le meilleur rempart de la démocratie.

Dans le numéro du Point du 20 mai dernier, Claude Allègre signe une chronique intitulée « Pensée unique ». Nous en extrayons la phrase suivante : « la seule manière d’assurer la propagation des idées innovantes fructueuses, c’est de laisser un peu de recul, de manière que les individus qui constituent le groupe réagissent intellectuellement comme des individus pensants, et non comme les moutons d’un troupeau bêlant ».

Et s’il fallait absolument prendre parti, ce serait pour celui que Louis Reillier, toujours avec son bon sens, avait fait sien : le notariat ne peut justifier son monopole que par la qualité du service qu’il rend au public. Si cette reconnaissance n’existe pas, ce ne sont pas les compromis politiques, ni les lobbyings parlementaires que le sauveront.