Les notaires sont-ils solidaires ?

 

Très certainement au niveau collectif et institutionnel, c’est une des réussites de notre profession. Il semble d’après notre enquête que la solidarité soit moins pratiquée au quotidien, de notaire à notaire. Faut-il s’en étonner ? La nature humaine étant ce qu’elle est, il apparaît plus facile d’aimer un confrère lointain qu’un concurrent voisin. Pourtant, nos rédacteurs et notre panel de notaires interrogés ont des réponses pratico-pratiques susceptibles d’améliorer la solidarité de proximité. Les rapprochements dans les congrès et les voyages facilitent la convivialité et la fraternité, et de cela naîtrait la solidarité… Mais l’égalité ? Que vient-elle faire ici ? Nous savons tous que les notaires ne sont pas égaux quant à leur prospérité, au poids de la formation des jeunes ou à leur résidence. Et si certains pensent que les « gros » ont besoin des « petits » (lire l’article de Didier Mathy page 16), ce n’est pas une opinion générale… La solidarité notariale ne résulterait-elle pas tout simplement du sentiment très fort, bien qu’inexprimé, de notre appartenance à une « République notariale » sans complexe où la voix de chaque « citoyen notaire » peut, s’il le veut, se faire entendre et où ses idées peuvent se propager pour être discutées, voire adoptées. La solidarité, c’est l’égalité plus la fraternité !