La lecture des résultats de notre enquête “état des lieux du monde notarial” nous fait penser à une chansonnette d’antan : celle où le château de la marquise est en feu tandis que son majordome l’assure que tout va très bien…
Pour notre panel, il est clair :
• que notre accès à la publicité foncière risque la réforme ;
• que la liberté d’installation notariale reste iconoclaste ;
• que notre tarif mériterait bien un toilettage, encore que la satisfaction l’emporte pour une petite moitié ! ;
• que les sanctions sont suffisantes en cas de défaillance ;
• que les plaintes du client sont bien traitées… ainsi que les sinistres, à une majorité écrasante ! ;
• que la transparence est meilleure à Paris qu’en province…
• que pour REAL, “tout baigne” ;
• que pour Mineraud, Aie, Aie… mais ceci est une autre histoire dont l’épilogue vient.
• que les organismes volontaires, c’est bien… sauf qu’une toute petite minorité y adhère !
Remise en cause
Face à la menace bien perçue d’un bouleversement attendu, une seule et unique voix nous venant du Doubs propose la “nécessité de se remettre en cause et de développer de nouveaux créneaux”. Mais, à part ça, ne changeons rien… Réaction qui ressemble fort à une “résistance au changement”, finalement assez banale. Chacun peut prendre autour de lui et en tous domaines, la mesure de ce satisfecit au statu quo. L’histoire nous apprend cependant qu’une société ne meurt que par son “intérieur” et non pas tant par les attaques externes. Notre avenir, quoiqu’on puisse craindre, dépend d’abord et principalement de notre propre détermination et des décisions fortes que nous saurons prendre. Refuser l’évolution équivaut à un échec final. Pour illustrer notre propos, nous ne prendrons qu’un seul exemple, car tout le reste semble en découler : le nombre des offices ! Et pas seulement celui des notaires, dossier en chantier depuis plus de 50 ans sans résultat significatif… En favorisant une croissance exponentielle des associés concentrés dans d’énormes offices urbains, on a fragilisé petit à petit, mais irréversiblement notre position sociale. Tout essai d’élargissement a toujours été miné et asphyxié au profit d’une course à l’argent, au détriment de la satisfaction des besoins perçus par le client, tant en qualité qu’en quantité. Ce qui implique un nombre bien supérieur d’offices entraînant un élargissement de notre champ d’activité. Là se situe notre vraie “protection durable”. Une vraie volonté dans ce sens reste toujours possible et souhaitable, bien tard certes, mais jamais trop tard…