Décidément, Laurent Dejoie est sur tous les fronts. À la Cyclonot’ (championnat cycliste des notaires de France) à laquelle il a participé, mais aussi lorsqu’il s’agit de faire un rapide éclairage sur Mnémosyne. Rencontre avec le « patron des notaires »…
Notariat 2000 : Dans notre dernier numéro (sept, n°477), Notariat 2000 a enquêté sur Mnémosyne. Les résultats de notre enquête reflètent-ils la réalité et qu’en avez-vous pensé ?
Laurent Dejoie : J’ai été impressionné par les résultats de votre enquête que je trouve plutôt positive. Rien ne me choque particulièrement. Comme cela ressort dans votre article, Mnémosyne répond à une volonté de la profession de mettre en place un véritable formulaire notarial, fait par des notaires pour des notaires, et parfaitement adapté à leurs besoins. La nécessité de développer un logiciel est vite apparue indispensable car les deux sont indissociables. Les capitaux anglo-saxons étant de plus en plus présents dans le monde juridique français, nous tenions à conserver l’indépendance du notariat français et nous avons choisi de confier la réalisation du projet à des partenaires proches de la famille notariale. C’est ainsi qu’a été créée la SAS Mnémosyne dont le capital est réparti entre l’ADSN (33,9), Unofi (39) et la Sécurité nouvelle (26,9). Toutefois, bien que soutenue par la profession, Mnémosyne s’inscrit clairement dans le champ concurrentiel.
Notariat 2000 : Mnémosyne, vraie ou fausse bonne idée ?
Laurent Dejoie : Vraie bonne idée ! Je suis fier d’avoir participé à la création de cette structure initiée par mon prédécesseur Armand Roth. Le formulaire existe ; il est de très grande qualité. Le logiciel aussi, mais je ne vais pas verser dans l’angélisme, créer prend du temps et des ajustements sont encore nécessaires. Je suis optimiste quant à son avenir car c’est, me semble-t-il, un élément essentiel pour l’avenir du notariat.
Notariat 2000 : Au début de votre mandat, vous entendiez relever le défi européen et celui de la jeunesse. Deux ans plus tard, est-ce « mission accomplie » ?
Laurent Dejoie : D’énormes progrès ont été réalisés, grâce notamment au travail des membres de mon bureau. Sur le plan européen, les notaires ont pris conscience de l’importance des questions européennes et nous avons renforcé notre présence à Bruxelles en y ouvrant un bureau. En ce qui concerne le défi de la jeunesse, il a été relevé avec « l’opération J ». Le chantier est engagé et des débats ont été ouverts. Le sillon est donc tracé…