La politique… Le devoir de réserve des notaires écarte tout développement à ce propos. Par ailleurs, avocats et politiques s’hybridant de plus en plus, nous ne voudrions pas vexer encore les ténors du Barreau.
Mais l’argent ? Un sujet maintes fois traité dans nos pages : tarif, coût des services, vénalité des offices… difficile d’éviter de retomber peu ou prou sur l’un de ces thèmes ! Aucune analyse des réalités de notre profession ne peut s’abstraire totalement des éléments financiers.
Les finances restent le centre même des préoccupations… Seule la perspective change, et l’argumentation évolue en fonction du positionnement de l’interlocuteur. Pour celui qui en manque, l’argent est une quête permanente, un sujet vital. Pour celui qui n’en a ni trop ni trop peu, le sujet devient vulgaire, du type que l’on évite. Pour celui qui en a réellement plus que le strict nécessaire ou même l’utile et l’agréable, il peut de nouveau devenir obsessionnel…
Une fois encore, il faut appeler la science à la rescousse pour départager les certitudes. Dans ce débat d’intellectuels, l’arbitre sera évidemment le cerveau. Grâce soit donc rendue à l’équipe INSERM 7 « Neuropsychologie fonctionnelle, planification et mémoire » du Dr Bruno Dubois (1) qui a mis expérimentalement en évidence qu’ « à l’encontre du sens commun, la motivation financière n’améliore pas les performances intellectuelles ». Ce faisant, elle replace le débat sur le terrain qu’il n’aurait jamais du quitter : à partir de quel niveau doit-on considérer que l’appât du gain ne relève plus de la légitime revendication, mais constitue le signe évident d’une confusion d’esprit ?
Il faut continuer à s’interroger, notre santé mentale est à ce… (Hum !) prix.
1 – http://www.informationhospitaliere.com/actualite-1894-cerveau-ne-laisse-acheter-motivation-financiere-influe-peu-capacites-intellectuelles.html