Nous publions l’article de Me Edmond Carcelle, notaire à Château-Thierry (Aisne). Il réagit à l’article de Didier Mathy (“Da Capo”, page 24, n°505) relatif au code de déontologie internet.

 

“Comme chaque fois que je reçois Notariat 2000, je fonce sur les rubriques de Didier Mathy et me rends compte que nous sommes toujours sur la même longueur d’ondes depuis 13 ans ! 1. Je ne comprends pas cette technique qui consiste à faire compliqué quand on peut faire simple ou à faire payer (très cher) un système toussotant alors qu’on pourrait y arriver pratiquement gratuitement avec un système pratiquement de pointe. Bon courage. Pour ma part, j’ai été écœuré depuis bien longtemps et j’ai baissé les bras. Aujourd’hui, je n’ai plus l’impression d’exercer une profession LIBERALE pour le seul bienfait de mes clients, mais de me retrouver fonctionnaire des finances, à la recherche, non plus de la formulation juridique qui concrétisera parfaitement les désirs de mes clients, mais à celle du trait d’union oublié entre deux prénoms qui entraînera le rejet de mon acte. Oui Internet est bien pratique, mais il finit par être dangereux. Je ne sais si vous êtes au courant des derniers textes (septembre 2009) sur le blanchiment et la lutte contre le terrorisme. Je me suis rendu compte de ses dangers la semaine dernière, avec un Ivoirien, domicilié en Côte-d’Ivoire, qui voulait acheter une maison dans mon secteur.

1) Le notaire est tenu de prêter son ministère chaque fois qu’il en est requis. Cela n’a pas changé et c’est sans doute une bonne chose.

2) Il doit entreprendre tout un tas de démarche et se transformer en enquêteur de police, la responsabilité du blanchiment pouvant lui être mise en totalité sur le dos. Qui plus est, on nous indique des fichiers (payants, bien entendu), dont ceux de LexisNexis, lesquels ne répondent pas à nos demandes.

Quand aurons-nous donc dans nos instances supérieures des gens qui “savent” vraiment plutôt que des gens qui, au motif qu’ils font partie d’une instance supérieure, ont tout d’un coup la science infuse ?”

 

1. Edmond Carcelle fut rapporteur, à Beaune, au Congrès du Syndicat (“Les racines du futur”). Le président était Didier Mathy.