Le jogging, c’est fini. La manifestation avait pourtant démarré dans l’enthousiasme, et, dès les premières années, la foule des coureurs était là, même si peu étaient issus du notariat. Et alors !? Tous les grands sponsors participent-ils en personne ? Voit-on la direction ou les rédacteurs du Figaro barrer personnellement les voiliers de la course qu’ils organisent ?

Comme pour Le Figaro, le but du notariat n’était pas de participer au jogging, mais de sponsoriser un sport populaire pour susciter la sympathie. But atteint quelques années durant. Merci aux promoteurs et animateurs car il faut du temps, de l’énergie et du savoir-faire pour que l’association des mots “Jogging” et “notaire” fonctionne dans la tête et le coeur de nos concitoyens. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Ainsi a-t-on confondu les responsabilités sans rechercher pourquoi cela marchait moins bien et en choisissant la solution de facilité d’arrêter. On a donc jeté, avec l’eau du bain, le bébé qui aurait pu se développer et remplir son objet : la notoriété populaire dont nous avons le plus grand besoin. Pour finir l’œuvre de démolition, on a ajouté un clin d’oeil qui marche toujours : celui du coût ! Et celui vers les tenants du silence : “vivons cachés”. Oui mais jusqu’où ? Jusqu’à ne plus être entendu, ni compris, ni même vu ?! Quant à l’argent, allons donc, de qui se moque-t-on ? On a bien trouvé les sous pour changer de siège parisien, tout en gardant l’ancien, sans compter et sans réel besoin, sauf celui de paraître ! Entre la vitrine populaire du jogging, associant par média interposé l’image notariale, et la poudre aux yeux de quelques privilégiés pour un nouveau siège emblématique, le choix est-il approprié ? Chacun sait, à commencer par nos chefs d’entreprises dont nous prétendons être conseillers, que le premier retour sur investissement en matière d’image passe par le sport et sa sponsorisation médiatisée. Le jogging était l’un des plus populaires, trop peut-être pour nos poncifs ? Le fait qu’il ne soit pas apprécié chez les notaires n’a rien à voir avec l’effet poursuivi : l’association d’image. Voyons alentour. Les exemples abondent… Pourquoi ce qui marche à l’égard de beaucoup d’entreprises ne fonctionnerait-il pas pour nous ? Les autres ne sont pas plus philanthropes que nous. Ils ne naviguent ni ne courent, pourtant ils paient cher la valorisation de leur image. Quel en est le coût pour nous ? Tel est encore l’enjeu pour le notariat dont les onéreuses campagnes publicitaires ont bien peu convaincu. Un peu de persévérance eut fini par payer. Voilà une merveilleuse idée, bien réalisée mais insuffisamment soutenue, au placard de tous nos renoncements. Au secours Jeune Notariat, Benhamou et autres Gilles…

 

NDLR : Pourquoi pas le “Jognot” façon “Cyclonot” ?