J’ai fait un rêve…

 

J’ai rêvé qu’après la discipline, force principale des armées, la franchise devenait la qualité essentielle du notariat. La franchise juridique tout d’abord ! Le CSN établissait à tout postulant notaire une proposition de contrat de franchise dont l’analyse succincte permettait de mettre en exergue les points forts suivants :

• le franchiseur n’avait aucune obligation vis-à-vis du franchisé, sauf celle de mettre à sa disposition, concomitamment avec la Chancellerie, le titre de notaire ;

• le franchisé payait une redevance au franchiseur, baptisée « bourse commune » et basée sur un pourcentage du chiffre d’affaires ;

• le franchisé avait l’obligation d’utiliser les instruments fabriqués par le CSN : Mélusine, Rial, Unefoi, la démarche qualifiée, l’union du notariat mondial, le panonceau plaqué or, l’opération d’jeunes, les congrès, les assurances en tout genre, les crédons… Il s’agissait ensuite de la franchise au sens moral. Ainsi chaque notaire pouvait :

• dire tout haut le mal qu’il pensait de son confrère voisin,

• dénoncer à ses clients le travail de cochon fait par ledit confrère,

• vanter les mérites d’un autre notaire inaccessible géographiquement,

• critiquer la façon dont le président de Chambre gérait (ou ne gérait pas) les conflits entre notaires ou les plaintes des clients,

• avertir par courrier toute la Compagnie des turpitudes supposées de son associé et même obtenir un rendez-vous auprès du procureur pour le dénoncer directement !

 

 

Et puis je me suis réveillé…