Les notaires parisiens ont accueilli le 28 avril dernier des solicitors de Londres. Une journée d’étude qui s’inscrivait dans le cadre des échanges que la Chambre des notaires de Paris entretient avec ses homologues d’outre-manche et qui faisait suite à la visite, fin 2004, d’une délégation parisienne à la Law society (cf.N2000 n°462, p.38).

Si l’on considère l’engouement des concitoyens anglais à venir investir peu à peu nos campagnes françaises, l’heure a sonné pour les solicitors de se familiariser avec les arcanes du système juridique français. Certains cabinets britanniques l’ont d’ailleurs bien compris et ont déjà créé un service spécifique à l’accueil de la clientèle britannique désireuse d’investir en France (cf article de Hubert-Emmanuel Flusin, page 11, N2000 n°463). En retour, le notariat français est bien décidé à faire connaître ses atouts et à rester incontournable.

D’où la nécessité pour les notaires français et leurs homologues anglais de mieux se connaître et de créer une « passerelle », un réseau comme l’expliquait le Président Bernard Martel. Tel était en tout cas l’objectif de la journée de rencontre et d’étude du 28 avril à Paris. Si ce séminaire a essentiellement été consacré, comme il y a deux ans à la Law Society, à la description, dans chaque système de droit, du processus de règlement d’un dossier de vente et d’un dossier de succession (bravo pour l’excellent niveau des interventions), il a surtout eu le mérite de prolonger l’expérience londonienne et de renforcer les échanges entre notaires français et solicitors britanniques. « Aujourd’hui, l’intérêt du client nous impose de travailler main dans la main, ce qui suppose que nous fassions l’effort de mieux comprendre nos différences » confiait Kevin Martin, Président de la Law Society avant de passer en revue les différentes réformes qui vont intervenir, en Angleterre, dans les mois à venir. Un message compris et reçu cinq sur cinq par le notariat français et les solicitors anglais qui ont réaffirmé leur volonté de faire en sorte que « les dossiers circulent ».