Nous sommes une drôle de profession :
• nous réclamons la compétence européenne, voire mondiale, mais nous nous arc-boutons sur la condition de nationalité ;
• nous préconisons la gestion de patrimoine indépendante, mais nous possédons des actions Unofi ;
• nous communiquons sur la signature électronique, mais nous pataugeons pour faire fonctionner Télé@ctes ;
• nous vantons les mérites de Mnémosyne sans que ses préconisateurs l’utilisent ;
• nous conseillons les SCI à nos clients, mais ne sommes pas capables de les utiliser pour les locaux collectifs de nos Compagnies ;
• nous nous étonnons de former des jeunes et de les voir partir à la concurrence, mais nous ne les rémunérons pas au même tarif que nos concurrents ;
• nous communiquons correctement en interne, mais nous contentons d’actions ponctuelles en externe ;
• nous cultivons avec délectation « la réunionite », mais n’acceptons pas d’en mesurer l’efficacité ;
• nous faisons le dos rond devant la Commission Attali, mais nous ne proposons rien de concret pour libérer la croissance ;
• nous sommes fiers de notre tarif « protecteur du consommateur », mais n’envisageons pas sa simplification et la forfaitisation des honoraires de formalités, source de différence de coût et d’injustice ;
• nous constituons des Compagnies interdépartementales, mais n’harmonisons pas la répartition des honoraires entre les anciennes Compagnies, membres de ces Chambres.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive.
La crise qui menace permettra-t-elle une prise de conscience de ces paradoxes et un effort vers un dynamisme individuel et collectif ?