JPG - 1.6 ko

Un notaire, qui se dit « désabusé », réagit aux résultats de l’élection présidentielle du 6 mai à travers une lettre ouverte au président sortant. Extraits.

 

« (…) Ma qualité d’officier public m’interdit d’émettre un quelconque avis sur les résultats de l’élection présidentielle de ce 6 mai. Néanmoins, je viens d’apprendre que vous alliez reprendre la robe. J’en suis heureux pour vous, mais je tiens à vous faire part de mon indignation après la mise en place, sous votre impulsion, de l’acte contresigné d’avocat. Sans doute, aviez-vous souhaité, dès cette époque, vous préoccuper de votre avenir ? Puis, par un décret du début du mois d’avril dernier, de celui de vos confrères, anciens responsables politiques non réélus, bénéficiant de nouvelles conditions d’accès à la profession d’avocat ? Quoi qu’il en soit, je ne suis pas de ceux qui se sont gargarisés du contenu de votre récente réponse de candidat faite au Président du CSN. Bien au contraire, j’estime qu’il n’est pas convenable, notamment, de laisser croire que la promotion des « milliers de PACS » et de l’établissement des actes de notoriété soit autant « d’opportunités de développement » pour la profession de notaire. Enfin, je reste sceptique sur la réalité du « dialogue qui s’est noué tout au long du quinquennat » entre le CSN et le Gouvernement. Mais peut-être ai-je été mal informé par mes instances professionnelles ? Je ne doute pas de votre réussite dans la reprise effective de vos anciennes fonctions. Quant à moi et mes confrères, il nous reste, désormais, à tenter de gérer, au mieux, le cheval de Troie que vous nous avez si loyalement légué. »