Le ministre du Travail reconnaît l’État en faillite. Le « cancer législatif » nous ronge, textes et règlements croissent comme des cellules folles. Tout va mal et on le dit ! Doit-on continuer à se plaindre ou, au contraire, réagir ? A Notariat 2000, nous pensons que cette période est une opportunité pour développer nos compétences. Excellent remède anti-crise, l’expertise est un créneau à (re)découvrir…
J’ai commencé l’expertise, il y a bien longtemps, avec la « Conférence du Plan ». Puis, j’ai continué avec des personnalités comme M. Fullenbach, Jacques Lumbroso, Claude Jeantin, notre confrère bourguignon et, actuellement, avec Notexpert, le groupement des notaires experts immobiliers. Le CSN s’est souvent interrogé sur cette activité, mais les hésitations de nos instances n’ont jamais gêné les confrères qui pratiquent cette activité. Actuellement, c’est en tant que certifié REV. TEGoVA (1) et par le réseau Notexpert que je propose ce service. Vous pouvez, vous aussi, vous lancer dans cette activité. Vos connaissances juridiques, doublées de celles de votre territoire, vous permettront d’être rapidement efficace ! Il suffit de mettre en place le plan d’action qui suit. A vos marques, prêts ? Partez !
Action n° 1 : étudiez le marché
• Si vous ne négociez pas : additionnez les attestations immobilières, les donations, les partages successoraux et après-divorces, puis divisez par deux. Vous obtiendrez le nombre d’expertises que vous ferez dans 6 mois. Considérant que le coût moyen d’une expertise représente 400 € ht, vous serez en mesure de déterminer votre chiffre d’affaires… Ce chiffre devrait augmenter de 10 à 20 % l’année suivante.
• Si vous négociez : contraignez-vous à établir des rapports écrits et facturez une juste prestation, pour tous les dossiers justifiant une expertise.
Action n° 2 : formez-vous
Il existe plusieurs organismes qui assurent des formations de qualité : Notexpert, Evalia, le centre des experts immobiliers, etc. Elles sont ouvertes aux notaires et aux collaborateurs. Elles se déroulent en plusieurs cessions de 3 à 5 jours pour le module habitat. Se former est indispensable si vous voulez pratiquer sérieusement l’expertise. En effet, le notaire n’a pas toujours les connaissances techniques pour évaluer le bien. Elles s’acquièrent très vite, mais encore faut-il s’en donner les moyens !
Action n° 3 : dotez-vous d’un « bon » logiciel
Il n’est pas nécessaire dans un premier temps, mais, tôt ou tard, vous y viendrez. Indispensables si vous souhaitez passer à la vitesse supérieure, ces logiciels ont l’avantage de ne pas être très onéreux. Attention toutefois : la formule magique n’existe pas et avoir un bon logiciel ne doit pas vous dispenser de faire marcher vos neurones…
Action n° 4 : récoltez les fruits de votre travail (mais ne relâchez pas !)
Le retour sur investissement se fera entre 6 et 8 mois. En apportant ce nouveau service à vos clients, vous maîtriserez mieux vos dossiers. Vos clients en seront reconnaissants et vous feront confiance. Vous serez reconnus par les autres professionnels (avocats, experts-comptables et même vos confrères) qui n’hésiteront pas à faire appel à vous. Vous augmenterez ainsi votre chiffre d’affaires… et la crise ne sera plus qu’un lointain souvenir.
1. TEGoVA est une association européenne regroupant 40 associations d’experts en évaluation immobilière de 24 pays. TEGoVA a mis en place le programme de certification Recognised European Valuer (REV) afin de permettre aux experts en évaluation immobilière de bénéficier d’un statut supérieur aux critères de formation minimum. Ce statut permet d’assurer aux clients un niveau de compétence reconnu en matière d’évaluation immobilière.