
Evelyne Desserey a été élue présidente d’une « commission gestion de patrimoine ». Nouveau métier auquel le CMI-FNAIM prétend. Pendant ce temps, nous sabordons les tentatives sérieuses et concluantes des années 80, pourtant destinées à conforter nos positions sur le droit de la famille dans lequel nous sommes littéralement pillés ! Tout à notre satisfaction d’avoir sauvé les meubles de l’accès au fichier hypothécaire…
Tout miser sur le monopole immobilier, au-delà du confort procuré, est-il satisfaisant pour justifier totalement notre rôle social ? Pourquoi ignorer la demande récurrente de nos clients souhaitant un suivi plus large et plus complet de leur patrimoine ? Refuser d’y répondre ne peut, à terme, que se révéler gravement pénalisant. Nous aurions tort d’oublier que le barreau n’a pas abandonné son objectif d’une grande profession du droit « phagocytaire ». Elle a été jugée « inéluctable à terme » par Jean Castelain, l’influent bâtonnier de Paris. De leurs côtés, assureurs et banquiers abordent le marché du conseil patrimonial par le biais de prises de participations. Les experts-comptables ne se cachent plus de leurs ambitions patrimoniales auprès des chefs d’entreprise. C’est donc bien un « détricotage » en règle de nos bastions familiaux. UNOFI vendu, que nous restera-t-il pour satisfaire nos clients ? Le seul objectif actuel est de conserver notre statut d’officier public authentificateur et le monopole du fichier immobilier excluant tout autres développements frappés d’indignité. Ne serait-il pas dangereusement réducteur ?