Pour de nombreux jeunes notaires, nommés ces dix dernières années de vaches grasses, avec une augmentation assurée par la grâce d’un immobilier florissant, l’atterrissage actuel peut être traumatisant. Voici quelques recettes anti-crise pour les aider à préparer le rebond…
Ceux qui ont su refuser la course au veau d’or seront, sans nul doute, les plus nombreux à assurer leurs arrières. Ils sortiront une fois de plus de cette crise, prévisible, mais non prévue par nos gourous. Et s’ils mettent à profit ce temps de repli pour préparer le rebond, cette sortie leur sera bénéfique. Évitant de se contenter de subir en courbant l’échine, ils orienteront leur personnel excédentaire sur le hors monopole, et les formeront à cette reconversion. Le moment venu, ils seront prêts à profiter pleinement de la reprise, dont on peut certifier la venue sans prédire quand. Le pire à tous égards serait de ne pas embaucher les nouveaux collaborateurs que la réforme nous concocte ; le comble serait de licencier les bons éléments, chevilles ouvrières de nos études. Les uns et les autres, assurément, iraient grossir les bataillons de nos concurrents qui finiraient d’investir tout notre pourtour, ne nous laissant que le monopole si fragile et contesté.
La contre-publicité serait un handicap pour nos futurs collaborateurs dont les meilleurs déserteraient nos filières d’enseignement et de formation, laissant leur coût à notre seule charge.
Préparer le rebond
Traverser une crise sans trop y laisser de plume, les recettes existent. Elles sont connues des anciens qui les ont expérimentées.
• Se constituer un bas de laine. Sur le plan professionnel, il faut compter 3 à 6 mois de charges. Dans sa trésorerie personnelle, garder précieusement les impôts de l’année achevée pour payer la suivante.
• Élargir le champ d’activité en consacrant du temps au conseil en général et au conseil patrimonial en particulier, voire à l’expertise et plus si affinités. Y affecter les collaborateurs pouvant s’y adonner : leur motivation, n’en doutons pas, ne dépendra que de la nôtre.
• Éviter de rogner sur le budget investissement, à commencer par la formation qui conditionne les produits à venir.
• Faire la DQN (qualité) pour les retardataires.
• Ne pas râler, l’effet sur les collaborateurs est désastreux.
• Ne pas baisser les bras. Courage ! Lorsque l’éclaircie viendra, vous serez prêt et votre équipe aussi !