Sous l’occupation, la « résistance passive » consistait à opposer la force d’inertie en faisant le contraire des instructions officielles, sans se faire remarquer.
N’en serait-il pas ainsi, dans nos offices, à l’égard de la publication « automatico-normaliso-informatisée » de nos actes ? Malgré l’incitation de nos instances, bien coalisées pour la circonstance, seule une petite moitié de nos actes, susceptibles d’être télétransmis, suit la voie préconisée. Pourtant, toutes les méthodes ont été successivement employées : l’explication, la persuasion, l’argumentation… tout y est passé ! Mais tel l’âne de Buridan, nous persistons à traîner des pieds, en refusant obstinément de boire à cette fontaine de la modernité ! Certes, nous connaissons tous la force d’inertie spontanément opposée à tout changement. Mais, au cas particulier, ne devrait-on pas se demander s’il n’existerait pas des motifs objectifs ? Si le bras de fer devait se poursuivre, la puissance de rétorsion risquerait de venir. Ce n’est plus à la chancellerie que nous avons affaire ici, mais bien au ministère des Finances. Si pour Henri IV, Paris valait bien une messe, l’enjeu informatique ne vaudrait-il pas, pour nous… un petit effort ? Via nos collaborateurs, ici en première ligne.