Près d’un notaire sur 6 téléréquisitionne. Dramatiquement insuffisant, nous dit le Président. Sévère constat qu’il faut replacer dans son contexte humain.

 

L’armée qui promeut la discipline comme sa principale force, sait d’expérience, la difficulté à faire bouger une troupe. À tel point que pour la faire défiler à 11 h, elle doit être debout et conditionnée dès 6 h du matin !… Temps de latence incompressible, qui pèse aussi, d’aucuns diraient surtout, dans le notariat ! Certes.

Hommes ou femmes de réflexion et de modération, peut-on demander à nos confrères de démarrer au quart de tour ? Et pour quoi faire ?

A-t-on placé la barre à bonne hauteur ?

Tout miser sur le tableau technique de l’outillage, fut-il moderne, n’est-ce pas un peu court pour entraîner une profonde motivation de masse susceptible d’engendrer le mouvement d’ensemble souhaité ?

Faire « dépendre notre avenir de notre capacité personnelle et collective à réussir le projet Télé@ctes   » Bigre ! Le challenge « technico-technique est-il bien adapté à soulever l’enthousiasme capable de faire bouger le peuple notarial ? C’est miser bien gros pour décrocher une bien petite timbale. Aucun risque de casser les œufs de l’unique panier !

S’agirait-il de dénigrer ou même de mésestimer ce projet ? Certes non ! Son utilité est tellement évidente que la question ne saurait se poser à ce niveau. Simplement, il s’agit de bien situer l’enjeu. Oui, Télé@ctes est utile ! Non, l’avenir du notaire n’en dépend pas ! Voilà ce que le simple bon sens de nos chaumières laisse filtrer in petto.

L’avenir notarial ne dépendrait-il pas surtout, essentiellement, de sa capacité à répondre aux besoins de nos concitoyens, en leur offrant un service dont ils puissent percevoir l’utilité pour eux ! Ce challenge ne pourrait-il pas soulever un peu la patte notariale, si lente à se mouvoir, mais qui ne demande pourtant qu’un peu d’enthousiasme ! Un simple moyen technique, fut-il sophistiqué, ne saurait suffire…