J’ai fait un rêve…

 
Je suivais l’exemple de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks et celui du marseillais Philip Sion.

 

Mû par un sentiment de liberté totale et d’un courage sans limite, je révélais des informations top secrètes sur le notariat.

De la presse locale aux grands quotidiens nationaux, des ondes radiophoniques à la télévision nationale, aucun journaliste ne manquait de m’interroger sur notre belle profession.

Je révélais tous les arcanes les plus secrets des instances notariales. Je fustigeais les favoritismes, les abus de pouvoirs de certains représentants ou permanents. Tout y passait.

J’expliquais sans complaisance les rôles tenus par chacun, les trafics d’influence, l’opacité à tous les niveaux de la profession, qu’elle soit budgétaire, disciplinaire ou politique.

Je démontrais comment cette profession était engluée dans ses conservatismes, j’énumérais les parcelles de pouvoir et de richesses que se partageait un petit nombre de ses représentants.

Je balançais des noms, des adresses, des chiffres, ne manquant aucune occasion pour révéler les revenus d’untel, les pouvoirs occultes d’un autre ou les incompétences flagrantes d’un confrère indûment protégé.

Pris dans une sorte de folie expiatoire, personne ne semblait pouvoir m’arrêter. J’avais même créé un site : wikileaksnotaires.org Un jour, j’appris par hasard que le CSN avait embauché un tueur à gage professionnel dans le but de me liquider. C’était le seul moyen de me faire taire. J’allais dénoncer cette dernière exaction…

Et puis, je me suis réveillé…