Cinq jours pour visiter des lieux emblématiques d’Israël, comprendre son système juridique à travers des rencontres de haut niveau et découvrir les actions sociales que soutient le Keren Hayessod. Un beau programme que réserve  Karine Boukris – responsable legs et donations de l’association –  à tous les notaires qui embarqueront pour Israël du 2 au 6 mars 2020.

Pourquoi organiser ce voyage d’études pour les notaires ?
Karine Boukris : En tant qu’institution centrale et fondatrice d’Israël, Le Keren Hayessod (créé en 1920) est reconnu d’utilité publique en Israël. Il est représenté dans 47 pays au monde dont la France, et organise régulièrement des Missions d’études en direction de publics différents pour faire connaître son action. Année du centenaire du Keren Hayessod, les notaires auront le privilège de visiter Israël autrement et de rencontrer leurs pairs en 2020. Souvent méconnu ou fantasmé, le pays se trouve au carrefour des trois religions monothéistes, tandis que Jérusalem ne manque pas de faire rêver et d’interpeller. Pour beaucoup, Israël reste un pays uniquement marqué par le conflit israélo-palestinien. Aussi, il nous tient à cœur de le montrer aux notaires sous son vrai visage. Une vision contrastée qui associe la lumière de l’esprit à des aspects méconnus. Le Keren Hayessod, qui soutient le développement de la société israélienne, souhaite promouvoir ses actions auprès des populations défavorisées et en faveur de la coexistence. Je peux dire sans hésitation que chaque personne qui découvre le pays et suis nos programmes ne porte plus le même regard sur Israël.

Quel est le contenu de la mission ?
Karine Boukris : Durant 5 jours, les notaires pourront découvrir et comprendre le droit israélien, le système et le fonctionnement des différentes institutions juridiques et législatives, ainsi que le cursus des formations en droit en Israël. Ils auront le privilège de dialoguer avec d’éminentes personnalités du monde juridique, universitaire et politique, ainsi qu’avec des avocats-notaires israéliens. Enfin, comme je l’ai déjà indiqué, nous souhaitons leur présenter les programmes sociaux du Keren Hayessod. Bien entendu, de nombreuses visites touristiques et culturelles viendront agrémenter cette mission.

Pouvez-vous nous parler du Keren Hayessod ?
Karine Boukris : Keren Hayessod signifie littéralement « Fonds de fondations ». Créé en 1920 à Londres, il s’agit d’une institution de collecte de fonds dont le but initial a consisté à aider à la création de l’État d’Israël. La première branche française a été fondée à Paris en 1921. Soucieux d’œuvrer pour une plus grande justice sociale, le Keren Hayessod France s’inspire de la notion de Tikoun Olam. Un courant de pensée sur la « réparation du monde » pour agir dans les champs de la coexistence, de l’humanitaire, du social, du handicap et de la recherche scientifique. Sa mission consiste à recueillir des fonds pour financer des programmes. L’action du Keren Hayessod s’exerce principalement en Israël, mais depuis peu, des programmes de volontariat à visée humanitaire existent aussi en Afrique, au Mexique et même en Grèce pour aider les réfugiés syriens. En France, son bureau principal se situe à Paris avec des antennes régionales. Habilité à recevoir des legs et donations, délivrant des reçus CERFA à ses donateurs, le Keren Hayessod est devenu une institution majeure dans le secteur social en Israël.

Quel a été son apport à la société israélienne ?
Karine Boukris : reconnu d’utilité publique en Israël, la structure est dotée d’un statut spécial octroyé par la « Loi du Keren Hayessod », promulguée en 1956 par la Knesset (Parlement israélien). C’est une institution apolitique et sans but lucratif. Le Keren Hayessod est l’organe le plus important de collecte de fonds pour Israël et la pierre angulaire des relations entre Israël, le monde juif et les Amis d’Israël. Depuis sa création, il a été et reste à l’avant-garde de la construction, de la croissance et du spectaculaire développement d’Israël. Le Keren Hayessod a fondé plus de 900 localités et a contribué au développement des infrastructures économiques, éducatives et culturelles de l’État d’Israël. Il a aussi oeuvré pour la création d’organisations nationales comme la compagnie aérienne El Al, l’Université Hébraïque de Jérusalem, l’Orchestre Philharmonique d’Israël et bien d’autres encore…

Quelles sont vos principales réalisations aujourd’hui ?
Karine Boukris : Les programmes du Keren Hayessod se déroulent à l’intérieur des frontières reconnues par l’ONU en 1947, et s’adressent bien évidemment à tous les citoyens israéliens, quelles que soient leur origine et leur religion. À ce propos, j’insiste pour rappeler que le Keren Hayessod agit de façon spectaculaire sur le terrain de la coexistence. À travers ses programmes de formation, notamment en informatique (comme le programme Net@), il permet à des jeunes, arabes et juifs – qui n’auraient jamais eu l’occasion de se côtoyer – d’apprendre à se connaître et à s’apprécier par-delà les conflits et les différences. Nous soutenons également des dispositifs sociaux en faveur des plus démunis en Israël, contribuant ainsi à limiter la fracture sociale. Car l’incroyable réussite de la start-up « nation » ne doit pas masquer la triste réalité quotidienne. Peu de personnes le savent, mais les chiffres de l’OCDE en attestent : un enfant sur 4 en Israël vit en dessous du seuil de pauvreté.

Pouvez-vous nous décrire quelques-uns des programmes que vous visiterez pendant la mission ?
Karine Boukris : Oui, nous irons à la rencontre des personnes âgées du programme AMIGOUR. Ce sont des résidences qui accueillent des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, tout particulièrement les derniers survivants de la Shoah dont beaucoup, hélas, vivent dans des conditions matérielles très difficiles. Je pourrais également vous parler des Villages Éducatifs, pour les jeunes en rupture sociale et familiale, qui leur procurent un accompagnement éducatif, scolaire, pédagogique, culturel et sportif. Ils leur donnent l’occasion de se stabiliser puis de trouver leur place dans la société israélienne. Dans chacun de ces villages, une ferme pédagogique favorise les liens entre l’enfant et l’animal, avec pour objectif de les responsabiliser, leur faire prendre cofiance et leur permettre d’acquérir des compétences. Et ça marche ! De nombreux jeunes issus de ces villages exercent aujourd’hui des professions très honorables !

Propos recueillis par Sophie Atlan.

Pour toute question et inscription concernant la mission d’études pour les notaires, organisée par le Keren Hayessod, merci de contacter :

Karine Boukris, responsable des Legs et Donations
Tel : 01 77 37 70 88
[email protected]
Keren Hayessod – 10, place de Catalogne – 75014 Paris.