Le premier mai a vu l’entrée en vigueur du « nouveau » tarif des notaires. Un tarif qui avait été annoncé comme « plus clair », « plus simple » et qui devait « rendre du pouvoir d’achat » aux Français.

Bien sûr, on trouvera, ici et là, des titres enthousiastes annonçant une baisse importante des « frais de notaire » mais, globalement, tous soulignent le caractère très faible de celle-ci, surtout si on la compare à la hausse très importante pratiquée voilà peu sur le montant des taxes départementales…

Et l’on se prend alors à douter…

Combien une telle « réformette » a-t-elle pu coûter à la Nation ?

Rappelez-vous le « tweet » rageur de Mme Cécile Untermaier concernant le coût présumé de nos manifestations de septembre et décembre 2014 ! Certes, elle l’a effacé très rapidement lorsqu’il lui a été rappelé que 2.000.000,00 € pour défendre 57.000 emplois, c’était seulement 35,08 € par emploi, soit une peccadille…

Mais quel a été le coût d’ensemble ? Les services du Parlement, du Gouvernement, de la D.G.C.C.R.F., de l’Autorité de la Concurrence, les communications des uns et des autres, les rapports, les enquêtes…Mieux vaut certainement ne pas y penser…

Et dire que le résultat est à la hauteur de la dépense serait un pur mensonge…

Une question demeure cependant : quel était réellement le résultat attendu ?

– Côté gouvernement la question du tarif n’était-elle pas seulement un prétexte pour faire entrer le notariat au forceps dans le Code de Commerce et le mettre ainsi à la merci des financiers ?!

– Côté instances notariales, n’a-t-elle pas fourni une réponse inespérée à la problématique des « petits offices » (isolés, TPO, OAA) dont on ne cesse, depuis des années, de rendre la vie plus difficile tout en les montrant du doigt dans l’espoir qu’ils jettent enfin l’éponge, et qui, du fait de l’écrêtement seront encore fragilisés ?!

Il était pourtant possible de parvenir à un résultat réellement conforme aux affirmations d’intention initiales…

Mais, hélas, comme nous l’avons déjà affirmé fréquemment dans ces pages : « on ne construit rien de bien solide avec les briques de l’égo ! »

Didier Mathy