Méfions-nous pourtant et ne crions pas victoire, car si certains nous prédisent la sortie imminente de la crise économique et financière, nous risquons fort d’avoir à lutter contre une autre crise.
À l’heure où les débats sur l’identité nationale occupent les grands et les petits échelons de l’État ainsi que les médias, il semble que nous traversions une véritable crise d’identité notariale. Les symptômes sont nombreux : questions de nationalité et d’attributions de compétence, avancée d’autres systèmes juridiques, remise en cause de l’essence même de juriste… Faut-il déterrer la hâche de guerre ? Devons-nous trouver une nouvelle voie ? Rebâtir le mur d’Hadrien ou créer, comme le suggère avec humour Me Taddéi (p. 16), une 7e commission au CSN ?
L’initiative d’amener tous les notaires de France au Zénith suffira-t-elle à nous faire relever la tête ? N’aurait-il pas fallu associer à cette grande manifestation des notaires, collaborateurs et notaires honoraires pour que ces Etats généraux soient véritablement ceux du Notariat (cf article de Me Jean-Claude Bigot p. 6) ?
Certes, la préoccupation du moment (l’acte contresigné par avocat) semble se solder par une demi-victoire. Nous avons partiellement gagné la bataille mais n’avons-nous pas déjà perdu la guerre ?
Ne baissons pas les bras ! Chers confrères, contribuons aux cahiers de doléances du notariat que Notariat 2000 vous propose (cf Y. Rose p. 14), soyons rapides, soyons visibles et agissons afin que notre traditionnelle force tranquille ne se transforme pas en une peut-être fatidique farce tranquille. Le sort n’en est peut-être pas jeté (cf. D. Mathy p. 20)… Bonne année à tous.