Après avoir présidé jusqu’à fin 2008 le Conseil supérieur du Notariat, Bernard Reynis est aujourd’hui à la tête du CNUE, comprenez le Conseil des Notariats de l’Union Européenne. A Lille, c’est avec humour et décontraction que Me Reynis a accepté de répondre à notre « interview à la Karl Zero » et de revenir sur sa présidence du CSN…

 

N2000 : Quelle a été votre plus belle réussite en tant que président du CSN ?

Bernard Reynis : La signature du premier acte authentique sur support électronique ! Je m’explique : ayant participé à l’élaboration des textes réglementaires qui en autorisaient la réalisation, je souhaitais en voir l’aboutissement technique, c’est fait. Mais, surtout, je crois à l’avenir de ce support, c’est celui où les échanges économiques vont prospérer au XXIème siècle auquel nous devons apporter la sécurité juridique de l’authenticité. Pour le reste, je ne crois pas être le meilleur juge !

 

N2000 : Votre plus gros « raté » ?

Bernard Reynis : (Rire). Je ne peux pas le dire, sauf à me faire quelques ennemis, mais s’ils vous lisent, ils comprendront de quoi je veux parler.

 

N2000 : Votre plus grosse déception ?

Bernard Reynis : De n’avoir jamais été président d’un congrès national. J’aurais aimé présider un congrès sur les régimes matrimoniaux… Mais, le thème est déjà retenu ! Là encore, je m’explique : je préfère le droit à la politique et j’admire le travail de nos équipes de congrès (j’ai quand même participé aux travaux de deux d’entre elles). Sans doute m’a-t-on jugé meilleur politique que juriste !

 

N2000 : La question que vous aimeriez qu’on vous pose ?

Bernard Reynis : « Est-ce que vous regrettez de ne plus être président du CSN ? »

 

N2000 : Et si je vous la pose, que répondrez-vous ?

Bernard Reynis : Que sincèrement je ne regrette pas ! Je profite d’ailleurs de cet entretien pour rendre hommage à mon successeur, Me Jean-Pierre Ferret, qui doit faire face à ce jour à une crise politique et financière…

 

N2000 : Quelle est la question à laquelle vous ne répondrez pas ?

Bernard Reynis : Celle que vous ne m’avez pas posée…