Dans un monde qui change, il vaut mieux penser le changement… que devoir ensuite changer les pansements. Est-il, en effet, un exercice plus délicat que celui de changer les choses en préservant l’essentiel ?
Changer pour changer, pour marquer l’histoire de son empreinte, pour se convaincre que l’on est moins insignifiant que son prochain, ou, comble de la perversité, pour éviter d’être soi-même touché par le changement, c’est là tout l’art de « ceux qui peuvent ». Ils ont le mot « progrès » à la bouche, et déploient des trésors d’imagination à faire figure… Broyeurs de vies, briseurs de rêves, rabat-joie, ils ont soin d’étouffer dans l’œuf toute idée nouvelle qui ne proviendrait pas de leur propre laboratoire de prospective. Qu’une idée survive à leurs nettoyeurs ? Ils se l’approprient, et la rendent inopérante, sauf si elle leur profite directement, voire exclusivement ! Déclarée irréalisable sans même avoir été testée, l’idée est alors jetée aux oubliettes. Mais les idées ont la vie dure… Enterrez-les, elles patienteront jusqu’à trouver les circonstances qui leur permettront de germer. Partagez-les, elles se multiplieront ! C’est pourquoi nous nous devons, tous et toutes, de lancer des idées ! Même si elles ne prospèrent pas immédiatement, un jour peut-être, quelqu’un les trouvera, les ramassera, les étudiera objectivement et leur permettra de prospérer dans l’intérêt de tous. Aussi, ne craignez pas de diffuser vos idées ! Et si l’on vous prédit qu’elles ne se réaliseront que quand les poules auront des dents, ne le prenez pas mal : c’est chose faite depuis déjà plus de 7 ans grâce aux recherches du Dr Efthimios Mitsiadis et de son équipe à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS) * !
* http://www.futurinc.lautre.net/breve.php3 ?id_breve=25 les poules ont désormais des dents