J’ai très envie, dans ce dernier numéro de l’année, de vous faire part de mon optimisme pour le notariat de demain… Il est vrai aussi que le congrès Jeune Notariat, qui s’est déroulé en Chine début novembre, et les articles des pages 9 et 12 de ce numéro ne font que conforter mon ressenti.

 

Plongée dans la profession depuis plus de 40 ans, j’ai eu souvent le réflexe de dire que le notariat s’endormait sur ses acquis, qu’il « croupissait » comme aimait souvent le dire mon père… Or, à la veille de me mettre plus en retrait, (pour ne pas dire encore partir à la retraite !), j’ai le sentiment que le notariat « bouge ». Tous ces jeunes notaires que je côtoie, tant à travers les colonnes de Notariat 2000 que dans des congrès ou autres manifestations, me paraissent motivés, prêts à s’investir, à vouloir donner d’eux-mêmes. Ils ont la foi, l’espérance, deux vertus indispensables dans le contexte d’aujourd’hui. L’Europe, loin de leur faire peur, les passionne. En un mot, ce sont de vrais notaires pour demain. Ce souffle nouveau, je le ressens profondément, et pour moi, c’est un vrai petit bonheur… Alors pourquoi ne pas conclure cet édito sur tant d’optimisme !

 

Eh bien non, car prise au piège de ma propre ligne éditoriale, qui veut que les coups d’encensoir n’aident pas toujours à faire avancer les choses, il m’appartient de parler « vrai » à tous ces jeunes qui entrent dans la profession, et dont j’admire l’enthousiasme et la générosité. Leur dire entre autre, que pour réussir demain, il faut « oser » aujourd’hui… Oser parler, oser agir, oser penser autrement… J’allais même ajouter que la hargne et la passion dont ils font preuve ne sont pas suffisantes s’ils n’y adjoignent pas un petit zeste de non-conformisme, l’ingrédient indispensable pour rêver demain…

 

Allez les Jeunes, laissez-nous encore croire au Père Noël !