Suite à l’article de notre rédacteur Jean-Paul Gayot sur le congrès de Chine (N2000, n°471, page 28, « Dialogue avec moi-même »), Serge Krief, notaire à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) souhaite apporter « un autre témoignage ». Nous le publions, mais nous invitons toutefois nos lecteurs à relire le texte de notre ami Jean-Paul Gayot qui, loin de faire le procès des organisateurs, exprime une analyse interressante que partage notre rédaction.
« (…) J’ai été choqué (oui, le mot n’est pas trop fort) par l’article, plus précisément « le dialogue avec moi-même » (c’est déjà un signe fort…) auquel s’est livré notre confrère Jean-Paul Gayot, à propos du Congrès du Mouvement Jeune Notariat qui s’est déroulé en Chine. Mais quelle mouche a pu piquer notre Confrère ? Certainement pas celle, bien connue, qui endort, à juger par la virulence de certains de ses propos. C’est faire injure aux organisateurs de ce Congrès, c’est-à-dire le Mouvement Jeune Notariat et l’agence de voyage Frantour, qui ont pris le risque d’emmener si loin, dans un pays inconnu pour beaucoup, près de 400 personnes. (…) C’est faire injure à ce grand pays et à son (bientôt) un milliard et demi d’habitants. En ce qui me concerne, mais je pense très sincèrement (et très objectivement) ne pas être le seul, j’ai éprouvé tout le contraire de notre Confrère.
Je pourrais reprendre ici chaque point évoqué dans son « Dialogue » (…). Je me contenterai de dire :
• Que le lieu choisi pour ce congrès a été l’idée géniale qu’il fallait avoir, particulièrement à l’époque où nous vivons, pour de multiples raisons. Je salue son Président, notre Confrère Christian Bernard, notaire à Jouy-en-Josas (Yvelines) qui a le mérite d’avoir eu cette idée, et surtout, de l’avoir défendue avec beaucoup de ténacité…contre vents et marées.
• L’organisation a été parfaite, qu’il s’agisse des vols, des déplacements, de l’hébergement, des visites, des déjeuners et des dîners, des soirées, des spectacles, des rencontres avec nos confrères chinois et leurs collaborateurs, de la visite de leur Office et celle du Centre sino-français de Shanghai et, bien entendu, des échanges intellectuels. Je n’ai entendu personne se plaindre (en tout cas sur place…), même pas notre confrère Gayot (…).
• L’originalité de ce congrès, c’est qu’il a consisté, non pas à traiter d’un thème spécifique à notre notariat, mais à conforter, à consolider, à développer les liens forts qui ont été créés entre nos deux pays, en particulier dans le domaine du notariat.
Il fallait vraiment être sur place pour se rendre compte de l’important travail fait par nos instances professionnelles et nos confrères – je pense notamment à Jean-Paul (un autre…) Decorps-, qui a abouti au vote de la Loi notariale du 28 août 2005 sur le statut du notaire, qui sera proche du nôtre dès le 1er mars 2006 (…). Le reste, c’est-à-dire la réglementation des activités du notaire, suivra. Mais, d’ores et déjà, les Chinois ont fait leur choix et, en ces temps difficiles où certains, en France comme en Europe, voudraient que notre statut et nos activités soient remis en cause au nom d’un libéralisme excessif qui pourrait être dangereux, c’est bon pour le moral. Les Chinois l’ont déjà bien compris.
Nous avons fait, pour un certain nombre de participants à ce Congrès, pour ne pas dire un nombre certain, un merveilleux voyage où l’utile, voire le nécessaire, était bien joint à l’agréable (…) ».