Le Conseil des sages s’est réuni pour réviser le dictionnaire notarial. Faute de place, nous ne relaterons les travaux que partiellement et ne publierons qu’une définition de mot par numéro.

 

Tarif : Ainsi qu’on le fait souvent remarquer, la langue française a emprunté nombreux de ses termes à diverses autres cultures pour constituer ce patrimoine exceptionnel que constitue la langue nationale. C’est ainsi que le mot « tarif », cher au cœur des notaires, provient de l’arabe « ta’arifa », pouvant être traduit par « notification ». Le tarif est donc la notification à l’usager du coût des prestations. Par extension, ce terme s’est appliqué à l’état des droits ou émoluments alloués aux fonctionnaires publics ou officiers ministériels pour les différents actes de leur ministère. Certains semblent parfois oublier la nature profonde du tarif des notaires. Il n’est ni un outil protectionniste des intérêts du notaire, ni, et encore moins, un moyen de discréditer les notaires aux yeux du public en leur donnant une mauvaise image. Dans son origine sémantique, il devrait puiser sa qualité essentielle : notifier, c’est informer ; informer, c’est faire en sorte que celui auquel on s’adresse puisse comprendre. À ce titre, il se doit d’être clair, lisible, non interprétable et adapté au coût réel des prestations comme aux moyens de celui qui y aura recours. Qui rendra au tarif des notaires sa fonction première ? Ne serions-nous pas tous (citoyens et notaires) finalement victimes de certaines personnes, qui auraient trouvé le fameux carnet de Robert Walpole, ce ministre anglais qui, au XVIIIe siècle, avait fait scandale en affirmant qu’il détenait dans sa poche le « Tarif des probités »…