L’académie notariale a la lourde charge de donner ce mois-ci la définition d’un mot commençant par la lettre X. La lettre, en elle-même, est d’une richesse telle qu’on pourrait être étonné du peu de mots dont elle est l’initiale. Tant à dire en un seul caractère…

 

Dix en numérotation latine se mue en dix-mille dès lors qu’on le surmonte d’un trait. On ne trouve une telle mutation qu’avec le suffixe « .not » qui, lui aussi, rajoute trois zéros à vos factures, démontrant que les « .not » sont les champions du monde de la facturation (et un et deux et trois zéros). Prononcé « ex » chez les anglo-saxons, il vous qualifie d’X-men quand vous n’ êtes plus tout à fait humains. Les « .not » pourraient ainsi un jour compter leurs « X-clients ».

Diplômé de Polytechnique, vous êtes « X ». Doit-on en déduire qu’une fois le diplôme en poche, vous êtes déjà « has-been », « X-génie » ?

Une chose est sûre en tout cas, si les « .not » emploient bien des polytechniciens, ils ne sont pas X, car il n’y a aucune condition de nationalité pour nommer une école « polytechnique ».

En algèbre comme en philosophie, « x » est l’inconnue, ce que l’on cherche. Dans les « .not », si l’on cherche trop, on vous fait comprendre qu’il faut arrêter de chercher. Il ne vous reste plus qu’à faire… une croix -X- sur votre désir de vérité.

Bref, l’académie n’aime pas les « .not ».