Voici la réaction d’un de nos lecteurs à la parution de l’interview du Président Reynis dans notre numéro de mars (491).

 

« (…) La feuille de route que donne notre Président soulève quelques réserves, toutes centrées sur notre développement. En matière de patrimoine, il nous invite à « ne pas faire le métier des autres », et cite tout ce qui aboutit à des préconisations relevant « davantage du financier que du juridique ». Que dire alors de l’assurance-vie ? Elle est essentielle si l’on veut être présent sur le marché du conseil, de l’orientation et de la transmission de patrimoine. Il s’agit d’abord d’un contrat soumis à une législation spéciale dont le notaire ne saurait rien ignorer sous peine d’en être évincé. Ainsi, serons-nous exclus de la famille dont, déjà, près de 40 % des déclarations de succession nous échappent. La diabolisation de la finance nous sert d’alibi pour accepter que d’autres investissent, puis prédominent, tout le patrimoine. Sans lui, nous ne serons que de simples authentificateurs. C’est le cas de l’Espagne où de grands juristes authentifient le service rendu par d’autres. Est-ce ce que nous voulons ? Si oui, nous sommes bien partis ! À propos de la négociation immobilière, l’Europe me semble avoir bon dos. Nos clients privilégient celui qui rend le service. Ce dernier est rendu depuis toujours par le notaire, y compris dans nos campagnes où nous affichons le souhait de rester le maillon juridique. Sans la négociation immobilière, y resterons-nous ? Et si le monopole s’ouvrait ? Il est vrai que notre président veut garder l’activité, ce qui est une excellente nouvelle. Enfin, la spécialisation est présentée comme une fantaisie du goût et de la formation. Pourtant, au-delà du « tronc commun » (bien sûr indispensable), avoir une compétence dans un domaine précis s’avère chaque jour nécessaire. On n’a pas vraiment essayé. Dommage ! Pendant ce temps, d’autres s’activent autour de nous. Les directions de notre développement ne devraient-elles pas avoir le client pour unique boussole ? Se satisferait-il d’un excellent juriste authentificateur ? Où situe-t-il le service rendu ? Ne serait-ce pas la voie à suivre ?… »