Quand une entreprise ne va pas bien, les “experts es lapalissade” établissent un diagnostic imparable : “Il faut dépenser moins et gagner plus”. Tiens, on n’y avait pas pensé ! Mais foin d’ironie. Dépenser moins, c’est possible à condition de savoir tailler à bon escient dans les dépenses superflues, et de bien séparer le bon grain de l’ivraie, sans confondre dépenses de consommation et dépenses d’investissement. Trouver de bonnes réponses à la deuxième proposition est plus compliqué : gagner plus, oui mais comment ? Le bon sens donne la piste à suivre : en réinvestissant les secteurs d’activité laissés en jachère lors des périodes d’abondance, mais dans laquelle l’entreprise bénéficie d’un savoir faire reconnu et d’un bon positionnement.

 

Appliqués à la profession notariale, ces préceptes débouchent sur la redécouverte des vertus du marché de la négociation immobilière. Il offre aujourd’hui d’excellentes opportunités. Même si le marché immobilier connaît une phase de marasme, il va bien finir par repartir de l’avant. Certes sans retrouver les niveaux d’antan. Mais entre temps, nombreuses seront les agences immobilières nées dans l’euphorie des années porteuses qui auront quitté la scène. Comme le rappelle Bernard Thion dans les pages suivantes, le marché de la négociation représente pour le notariat un formidable potentiel d’honoraires supplémentaires. Et il s’agit toujours d’un service qui répond à l’attente des clients.

Si les premières informations qui ont filtré à propos des conclusions de la Commission Darrois se vérifient, le notariat échappera au “grand soir” que certains lui prédisaient. Ce ne sera certes pas une raison suffisante pour retrouver la quiétude d’antan qui n’est plus de mise. On ne sait pas quand la crise va se terminer, mais ce dont on peut être sûr, c’est que demain sera différent. Et que les situations établies seront soumises à la “question”. En renforçant leur présence et leur utilité sur le front de l’activité économique, les notaires donneront la meilleure des réponses.