« Notaires 44 » va fêter son vingtième anniversaire. L’occasion de revenir sur les origines de NOTIM (son nom de baptême), le premier gratuit notarial des éditions Notariat Services. Entretien avec Guy Anizon, notaire associé à Nantes.

 

Notariat 2000 : Comment est né « NOTIM » ?

Guy Anizon : Alors que j’étais président du groupement notarial de négociation de Loire-Atlantique, nous recherchions pour nos annonces immobilières un support papier unique à la « marque » de la profession et surtout gratuit pour le lecteur, car nous trouvions que ce que nous utilisions jusqu’alors était :

> trop dispersé en nombre de supports ;

> pas assez ciblé et perdu au milieu des annonces de toute nature ;

> pas assez diffusé, car payant (presse quotidienne). La proposition que nous a fait à l’époque « Notariat Services » par le biais de sa filiale Exedim, nous a séduit et c’est ainsi qu’est né le premier NOTIM en septembre 1985.

 

Notariat 2000 : Qu’est ce qui a motivé sa création et quels ont été les principaux freins ?

Guy Anizon : Nous pensions, avant sa création, qu’il nous fallait avoir tout sur place : récolte des annonces, leur classement, leur édition et leur distribution. En fait, l’équipe de Pompadour en Corrèze, a su nous convaincre que tout cela pouvait se faire à distance, et sans avoir les moyens actuels de communication.

 

Il fallait aussi à l’époque :

> habituer les prospects à privilégier la source « notaire » en matière de négociation ;

> communiquer des informations juridiques sur un support fiable conçu par des notaires ;

> être proche du prospect en arrivant dans sa boîte à lettres ;

> présenter au public une image moderne, innovatrice et dynamique du notaire et de son activité de négociateur immobilier. On ne peut pas dire qu’il y ait eu des freins car il y avait dans notre Groupement cette volonté très forte de créer ce support, même si cela nous coûtait plus cher.

 

Notariat 2000 : Quels sont, selon vous, les avantages du gratuit « Notaire » ?

Guy Anizon : Ils sont très nombreux comme je l’ai dit dans les questions précédentes. Je trouve très dommage que la profession toute entière ne nous ait pas suivis à l’époque, et encore aujourd’hui, car cette image unifiée est véritablement un véhicule de communication exemplaire (d’ailleurs très largement imité par les agences immobilières) pour notre activité de négociation immobilière.

 

Notariat 2000 : Le gratuit notarial a-t-il, selon vous, de l’avenir face notamment à l’explosion d’Internet ?

Guy Anizon : Il ne faut tout de même pas croire que chaque Français disposera demain de son ordinateur personnel ! Par conséquent, le support papier restera toujours un complément de communication face à Internet, mais il est certain qu’il diminuera en volume, ce qui risque d’en augmenter le coût et d’entraîner ainsi sa disparition. Je fais donc grandement confiance aux spécialistes de la communication pour trouver dès aujourd’hui d’autres attraits et d’autres sources de financement du support papier.