Gros plan sur la tendance du marché immobilier avec notre spécialiste Bernard Thion. Cette tendance s’appuie sur les mois de septembre et octobre 2011. Elle a été rédigée le 27 novembre dernier.

 

Tendance concernant l’activité

JPG - 45.9 koLes observations faites par notre panel sont très pessimistes. Nos correspondants s’inquiètent des répercussions des nouvelles lois anti-crises. 62 % penchent pour une réduction d’activité, 32 % misent sur sa stabilité et 7 % son amélioration. Cette tendance est assez cohérente avec les statistiques sur les transactions en individuel diffus (- 5,5 % à fin août 2011) et les mises en vente réalisées par les promoteurs (- 8,6 %). Le délai d’écoulement a augmenté de 7 à plus de 8 mois (1).

 

Tendance concernant les prix

JPG - 55.8 koTandis que l’indice des prix à fin juin affiche une hausse annuelle de 5,3 % pour les maisons (2), la tendance du marché, basée sur une anticipation des prix des compromis, garde son orientation à la baisse. Les deux tiers de nos correspondants semblent convaincus qu’il ne peut en être autrement. Outre les récentes mesures prises par le gouvernement pour conserver son triple A, la limitation des recours au crédit apparaît, dès à présent, comme un facteur aggravant pour l’évolution des prix. A Roubaix, le négociateur de l’étude de Me Prouvost nous le confirme : « Les acquéreurs, quel que soit leur statut, ont du mal à convaincre les banquiers de leur accorder un prêt ».

 

Le conseil des notaires

JPG - 23.8 koPour les logements, 84 % des notaires de notre panel (contre 76% fin août) conseillent de vendre un bien avant d’en acquérir un autre. Lorsqu’il s’agit de terrains, plus des deux tiers suggérent la vente en premier. Les conditions du marché évoluant rapidement, mieux vaut vendre dès à présent, quitte à faire quelques sacrifices. Car, en période de « vaches maigres », il est toujours plus difficile de trouver un acheteur qu’un vendeur.

 

Évolution de l’environnement économique

Suivant un récent article du Monde, les « sages » du gouvernement allemand ont proposé pour sortir de la crise un « Pacte de remboursement des dettes ». Toutes les dettes européennes dépassant 60 % du PIB (critère fixé par le traité de Maastricht) seraient transférées à un fond garanti par tous les membres de la zone euro. Le transfert à ce fond ne serait pas immédiat, mais plus ou moins différé suivant le maintien d’une discipline fiscale adaptée à chacun. Pour le moment, cette solution n’a pas l’heur de retenir les faveurs de la Chancelière. Dommage, car les incertitudes concernant la zone Euro auraient en partie disparue, entraînant un environnement plus favorable à notre économie !

 

1 et 2. Cf. Note de conjoncture immobilière n°13, oct 2011, publiée par le CSN.